C’est le Washington Post que le révèlent : chaque semaine une centaine d’adolescents de moins de 18 ans, sont arrachés à leurs familles dans le camp jordanien de Zaatari pour les renvoyer en Syrie combattre le régime syrien.
Environ la moitié des 200 nouvelles recrues qui partent en autobus chaque semaine vers la Syrie du camp de réfugiés de Zaatari, en Jordanie, ont moins de 18 ans.
Le flux de troupes fraîches a aidé l’Armée syrienne libre, soutenue par les Américains, à reconstituer ses rangs, décimés par une série de pertes récentes.
Mais il a aussi suscité le malaise des fonctionnaires de l’Onu, qui, dans un rapport interne, ont mis en garde ce mois-ci contre «le recrutement de plus en plus fréquent par les groupes armés de jeunes réfugiés» à Zaatari. Les rebelles ne peuvent plus s’engager à interdire l’enrôlement de combattants de moins de 17 ans.
Certains commandants rebelles défendent l’utilisation de combattants adolescents qu’ils jugent inévitable. «Beaucoup de pères et de frères de ces jeunes gens sont décédés avant eux», déclare Abou Diyaa al-Hourani, commandant d’un bataillon de l’Armée syrienne libre à l’extérieur de la ville frontalière syrienne de Cheikh al-Maskin. Il a dit que des Syriens de 15 ans servent dans son unité de 800 hommes, dont l’âge moyen a chuté à 19 ans, contre 25 il n’y a pas longtemps.
Taylor Luck , envoyé spécial de Washington Post en Jordanie
Médiarama
26 août 2013