Le tribunal de Versailles a prononcé lundi la relaxe d’Olivia Zémor, présidente de CAPJPO-EuroPalestine, poursuivie par un gouvernement aux ordres du lobby israélien pour avoir demandé (en 2011 !) à Vanessa Paradis de ne pas aller chanter à Tel-Aviv et y rencontrer le président israélien de l’époque, feu Shimon Peres.
L’audience de jugement avait eu lieu le 19 mars dernier (voir le compte-rendu https://www.europalestine.com/spip.php?article14047)
Elle avait permis de démontrer, outre l’absence totale d’infraction de la manifestation invitant la chanteuse à renoncer à son déplacement –ce qu’elle avait d’ailleurs fait-, le caractère insensé des poursuites elles-mêmes.
En effet, suite à une plainte du sioniste d’extrême-droite Sammy Ghozlan, un premier juge d’instruction avait tout de suite constaté la prescription des faits reprochés, et prononcé la nullité de la procédure. Mais, disposant de relais au plus haut niveau dans l’appareil gouvernemental et judiciaire, Sammy Ghozlan, au nom de « l’Union des Communautés Juives d’Ile-de-France », avait obtenu la désignation d’un deuxième juge d’instruction, qui n’avait pas craint de mettre Olivia Zémor en examen en 2017, six ans après, et donc de la renvoyer devant le tribunal correctionnel.
La ficelle était un peu grosse, et M° Dominique Cochain, qui défendait l’accusée, avait détricoté le montage, maille par maille, à l’audience du 19 mars. Finalement, la procureure, représentant pourtant la partie poursuivante, avait dû se rendre à l’évidence, et elle avait reconnu que l’affaire était manifestement prescrite.
La présidente de la 8ème chambre correctionnelle, qui n’avait pas caché à l’audience une certaine hostilité à la cause des défenseurs du peuple palestinien, aura donc trouvé une échappatoire commode, en se rangeant au point de vue du parquet.
Merci à nos avocats, merci à toutes celles et ceux qui se sont mobilisés ! On lâche rien !
CAPJPO-EuroPalestine