Dans le premier commentaire chinois après la visite du ministre adjoint chinois des Affaires étrangères Zhai Jun, à Damas, envoyé spécial du président Hu Jintao, Pékin a réaffirmé sa position sur la Syrie en la « durcissant ».
Le commentaire est apparu dans le China Daily du 20 février. En voici l’essentiel :
1. Le veto de la Chine et de la Russie au Conseil de sécurité de l’ONU et le rejet de la résolution de l’Assemblée générale s’expliquent par le fait qu’ils préparent la voie à une intervention étrangère en Syrie… Le veto ne signifie pas que la Chine favorise le gouvernement syrien ou qu’elle est indifférente à la violence, mais qu’il est prioritaire de s’assurer que la Syrie « ne finira pas de façon désastreuse, comme la Libye ».
2. La souveraineté nationale est un principe incontournable pour la Chine… Et la question des droits de l’homme est utilisée par l’Occident comme un prétexte pour défendre des intérêts régionaux ou internationaux.
3. La « réponse furieuse » de l’Occident au veto chinois et russe révèle son intention de dominer le Moyen-Orient et de « monopoliser » les Nations unies.
4. Les « contradictions intenses et aigües dans le monde arabe » sont aussi à mettre sur le compte de la politique « diviser pour régner » de l’Occident au Moyen-Orient.
5. La crise syrienne n’est pas une question de droits de l’homme seulement. « L’Occident veut renverser le gouvernement syrien et le remplacer par un gouvernement pro-Occidental. » La Syrie est considérée comme un problème dans la stratégie occidentale au Moyen-Orient à cause de ses relations étroites avec l’Iran et le Liban qui sont hostiles aux États-Unis.
6. La Ligue arabe joue les sous-fifres de l’occident dans cette stratégie. La prochaine cible de l’Occident est sans aucun doute, l’Iran.
7. Le paradigme de la Guerre froide des puissances occidentales s’alignant contre le « monde non occidental » continue et le « rapport de forces » entre les États-Unis et le « monde non-occidental » nécessite un « contrepoids ».
8. La « réaction hystérique » de Washington au veto chinois montre que les États-Unis « ne se sont pas adaptés aux changements chinois ». Le développement de la Chine se poursuivra et la Chine continuera d’être combattive en tant que membre du Conseil de sécurité.
Source : https://www.chinadaily.com.cn