Moïse Katumbi, l’ancien gouverneur du Katanga aujourd’hui en exil en Europe, a été condamné le 23 juin dernier à trois ans de prison ferme, assortis d’un million de dollars de dommages et intérêts et 950 dollars d’amende pour « spoliation immobilière ». Le litige, qui portait sur l’acquisition d’un immeuble, opposait Katumbi à son adversaire, Alexander Stoupis, depuis des années. La brusque saisine du tribunal de Lubumbashi et le jugement, sévère, rendu par contumace, ont fait dire aux partisans du futur candidat à l’élection présidentielle qu’il s’agit bien d’une manœuvre politique de la part du pouvoir en place. En effet, aux termes de la loi, tout condamné devient automatiquement inéligible. Ses avocats ont évidemment fait appel, lequel est suspensif. Mais sa condamnation pourrait devenir effective d’ici la tenue du scrutin, dont la date demeure incertaine. Il pourrait aussi être rattrapé par une autre affaire, car il fait toujours l’objet d’une plainte pour « atteinte à la sûreté de l’État ».
RDC : Katumbi opportunément condamné
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