De Hama à Daraa en passant par les montagnes du Qalamoun et la province de Quneitra, l’Armée arabe syrienne progresse sur tous les fronts, infligeant aux groupes terroristes de lourdes pertes, en hommes et en matériels.
L’Armée arabe syrienne a repris, jeudi 23 octobre, le contrôle de la ville de Morek, dans la campagne du Nord de Hama, considéré comme un bastion imprenable du «Front qaïdiste al-Nosra». Ce succès est le couronnement de deux mois de combats, dans cette région, où les groupes extrémistes avaient lancé une vaste offensive dans le but de prendre la ville stratégique à majorité chrétienne de Mhardé, ce qui leur aurait permis de menacer l’aéroport militaire de la ville de Hama, chef-lieu de la province portant le même nom, dans le centre de la Syrie. Mais les terroristes ont non seulement échoué à prendre Mhardé, mais ils ont aussi perdu la ville de Helfaya et des dizaines d’autres villages, avant d’être écrasés à Morek, leur principal bastion, qu’ils contrôlaient entièrement depuis 9 mois.
Les pages de la «rébellion» syrienne sur les réseaux sociaux ont révélé que pour la seule journée de jeudi, les extrémistes ont eu 200 morts et des centaines de blessés à Morek. Ces pertes s’ajoutent aux centaines de tués tombés lors de cette bataille, qui dure depuis des semaines. Dans leur fuite désespérée, les terroristes ont laissé sur place un grand nombre de véhicules militaires et des dépôts d’armes et de munitions. Signe de l’effondrement du moral des extrémistes, les pages leur appartenant sur les réseaux sociaux ont échangé des accusations de trahison et de lâcheté, faisant assumer au «Front des révolutionnaires de Syrie», au «Mouvement Hazm» et aux brigades «Al-Rahmane» et «Cham» la responsabilité de cette défaite.
Un revers personnel pour Al-Joulani
La prise de Morek par l’Armée arabe syrienne est importante à plus d’un égard. D’abord, elle permet aux troupes gouvernementales d’éloigner tout danger de la ville de Hama et de renforcer leur l’emprise sur la province, limitrophe des campagnes d’Idleb et d’Alep. Ensuite, elle ouvre la voie vers le désenclavement de deux grandes bases de l’armée, Wadi al-Deif et Hamidiyé, encerclés par les terroristes à Idleb. Elle permet, enfin, de couper ou de perturber sérieusement les lignes de ravitaillement des terroristes vers la frontière turque ou vers la localité de Salma, dans les montagnes de Lattaquié.
La progression de l’armée syrienne à Hama constitue, en outre, un revers personnel pour le chef du «Front al-Nosra», Abou Mohammad al-Joulani, qui est à la recherche de victoires sur le terrain pour rehausser son prestige face aux autres groupes terroristes, notamment «Daech». Le religieux saoudien Abdallah Mouheissni avait même révélé que Joulani était venu en personne dans la province de Hama pour haranguer ses troupes et les encourager à mener cette bataille jusqu’au bout.
Dans le même temps, l’armée syrienne poursuit sa stratégie d’encerclement des quartiers Est d’Alep, tenus par les terroristes. L’ouest de la ville est déjà sous le contrôle de l’armée et celle-ci est en passe de refermer l’étau sur les groupes déployés à l’Est, qui seront privés de tout ravitaillement et renforts.
L’Armée ouvre des fronts à Daraa
A Deraa, dans le sud de la Syrie, il semble que l’armée syrienne soit parvenue à stopper l’avancée des extrémistes, qui avaient réussi à prendre certaines régions à Quneitra, dans le Golan, avec l’aide de la Jordanie et d’«Israël». Alors que les «rebelles» tentent de s’emparer depuis une semaine du point de passage de Nassib, à la frontière syro-jordanienne, l’Armée arabe syrienne a lancé une offensive contre la localité stratégique de Atman, considérée comme la porte de Deraa. Des sources proches des groupes extrémistes, citées par la presse arabe, affirment que l’éventuelle prise de Atman par les troupes gouvernementales marquerait un renversement dramatique de la situation en faveur de l’Etat syrien. Pour appuyer les troupes au sol, l’aviation syrienne a lancé, ces dernières heures, une série de raids aériens contre les positions des «rebelles», dans les localités de Ajami, Tafas, Tell Chehab et Mezeirib, dans la campagne de Deraa.
Dans le même temps, l’aviation syrienne est entrée en action contre des groupes terroristes près de la localité de Beit Jinn, sur le flanc du Mont Hermon (Jabal al-Cheikh), non loin de la frontière libanaise. Dans ce secteur, les terroristes jouissent du soutien actif des «Israéliens».
Toujours du côté de la frontière syro-libanaise, les groupes terroristes, affiliés notamment à al-Nosra, poursuivent leurs attaques désespérées dans une tentative de désenclaver leurs positions à l’approche du froid de l’hiver. L’armée syrienne a ainsi repoussé, jeudi, des attaques dans les régions de Flita et Assal al-Ward, infligeant des dizaines de morts aux assaillants, qui ont abandonné dans leur retraite précipitée une grande quantité de matériel. L’objectif des terroristes était de prendre le point de passage de Zamarani, dans l’espoir d’assurer des lignes de ravitaillement. Leurs échecs répétés dans cette région semblent avoir provoqué des divisions dans les rangs des terroristes, qui échangent des accusations, et en viennent parfois à se battre entre eux.
Source : French.alahednews
Légendes : des militaires syriens en patrouille dans la ville libérée de Morek, dans la province centrale de Hama