Le commandement de l’armée libanaise a révélé dans un communiqué l’arrestation d’une voiture Pick-up Chevrolet, à Rass Baalbeck (Békaa) conduite par le Libanais Haydar H. d’Ersal, et sans papiers. Ils étaient en possession de 109 détonateurs et des fusibles, ainsi que 6 sacs contenant de produits chimiques.
Deux autres Libanais (Kamal R.) et (Ziyad H.) et trois Syriens (Abdel Alim M., Mohammad Ch. Et Abdo D.) étaient aussi à son bord. Ils étaient en possession de 109 détonateurs et des fusibles, ainsi que 6 sacs contenant de produits chimiques.
Ahmad Taha, un dirigeant de l’Etat islamique (Daesh)!
Par ailleurs, le groupe terroriste de Daesh a dévoilé l’identité de son ancien dirigeant dans la région du Qalamoun, connu pour Abou Hassan le Palestinien. Il n’est autre que le Palestinien Ahmad Taha, recherché par la justice libanaise pour sa responsabilité des tirs de roquettes sur la banlieue Sud de Beyrouth. Celui-ci a été tué le 4 août dans les batailles de Ersal.
Selon un communiqué publié par Daesh, Taha « habitait dans la Banlieue Sud de Beyrouth, dans le camp palestinien de Bourj el-Barajneh. Dans les premières années de sa jeunesse, il était partisan du mouvement palestinien Hamas. Arrêté plusieurs fois au Liban, il a découvert beaucoup de choses sur l’esprit des Frères musulmans, en accord avec les hérétiques de Téhéran… Taha a vécu en prison avec les détenus islamistes et fut influencé par eux », indique le texte de Daesh, qui ajoute que ce dernier a été grièvement blessé à la tête lors du pilonnage de l’armée libanaise ».
Selon les investigations des services de sécurité, Taha est impliqué dans le dossier des voitures piégées qui ont visé la banlieue sud. Il avait reconnu qu’il était parti plusieurs fois en Syrie pour combattre le régime syrien. Celui-ci avait prêté allégeance à Daesh après avoir fait partie des brigades d’Abdallah Azzam.
Soldats enlevés : expiration de l’ultimatum de Daesh
Le lundi 8 septembre l’ultimatum fixé par Daesh au médiateur qatari et au gouvernement libanais prend fin. Ceci signifie que le groupe terroriste recommencera l’exécution des soldats libanais enlevés si l’Etat libanais ne répond pas à ses revendications.
Selon le journal al-Akhabr, Daesh a élevé le plafond de ses revendications pour libérer les militaires enlevés. Alors qu’au début il réclamait la libération de dix prisonniers radicaux de la prison centrale de Roumieh en échange de chaque soldat libanais enlevé, Daesh exige désormais la libération de quinze prisonniers. A cela s’ajoute le paiement d’une rançon de « quelques millions de dollars ».
Le médiateur qatari, de nationalité syrienne, a informé le groupe terroriste que le gouvernement libanais n’accepterait point une telle demande, surtout en ce qui concerne la libération de personnes impliquées dans les derniers attentats aux voitures piégées. Il a proposé la libération d’un nombre de prisonniers dits islamistes, impliqués dans des affairess non sensibles ainsi qu’une somme d’argent qui sera fixée avec l’accord des deux parties.
Mais les dirigeants de Daesh ont campé sur leur position. Sur un papier ils ont rédigé leurs demandes et l’ont remis au médiateur qatari. Parmi les exigences de Daesh, on cite :
1- Libération de tous les réfugiés syriens arrêtés suite aux combats d’Ersal.
2- Libération d’Abou Ahmad, Imad Jomaa, dont l’arrestation fut l’alibi qui a déclenché les hostilités à Ersal, et libération des détenus islamistes à Roumieh.
3- Garantir l’évacuation des combattants islamistes assiégés dans les hauteurs d’Ersal.
Ces conditions ont été fixées par Daesh, alors que le front al-Nosra a ajouté une nouvelle demande : « Le Qatar œuvre pour assurer un passage aux réfugiés syriens vers la Turquie et d’y installer des camps pour les protéger des réactions et des actes de vengeance qu’ils subissent quotidiennement ».
Des sources au courant des négociations ont reconnu au journal al-Akhbar que « la délégation qatarie ne réussira pas dans ses efforts parce que le gouvernement libanais rejette le principe de négociations ».
Concernant le sort des soldats libanais enlevés, Daesh a déclaré qu’il diffusera prochainement une vidéo dans laquelle les soldats libanais enlevés « expliqueront la tentative du soldat Abbas Medlej de fuir et de voler le fusil d’un combattant ».
Samedi, ledit groupe terroriste a décapité le jeune militaire Abbas Medlej et prétendu qu’il avait essayé de prendre la fuite.
Le gouvernement réuni
Dimanche soir, la cellule de crise du gouvernement s’est réunie pour suivre l’affaire des militaires enlevés, en l’absence des familles des soldats ! Selon al-Akhbar, il a été convenu de poursuivre les contacts avec les familles des soldats, alors qu’une réunion militaire sera tenue prochainement pour débattre de la situation sécuritaire à Ersal.
Entretemps, une délégation regroupant les familles des militaires enlevés s’est rendue à Ersal où elle a rencontré le maire de la ville Ali Houjeiri et cheikh Mostapha Houjeiri, tous deux proches des groupes terroristes, Daesh et al-Nosra.
Source: al-Akhbar