Le gouvernement israélien n’a désormais d’autre choix que de renvoyer sa délégation au Caire et de faire de nouvelles concessions pour le compte du Hamas. Le Hamas a pu mettre « Israël » dans une position gênante.
Durant leurs attaques contre la bande de Gaza, commencées au début du mois de juillet dernier et qui n’ont pas l’air de prendre fin avec tous ces allers-retours au Caire pour arriver à une trêve permanente assurant le calme aux colonies du sud de leur entité, les occupants sionistes ont largué des tonnes d’obus et de bombes de toutes sortes. Ils ont presque épuisé leurs munitions jusqu’à prendre le risque de contourner l’administration de leurs parrains, les Américains, et de la mettre en colère, pour s’en procurer.
En effet, selon Wall Street Journal, la Maison Blanche a découvert fin juillet que le Pentagone avait envoyé des munitions à l’entité sioniste sans l’en informer. Depuis cette date, l’administration Obama aurait renforcé son contrôle sur l’expédition d’armes à « Israël ».
Depuis un moment, surtout après le début de la guerre agressive qui a dépassé toutes les mesures dans sa brutalité, les incidents entre l’entité sioniste et les Etats-Unis, entre Obama et Netanyahu, entre Kerry et Liberman ne cessent de se multiplier. Le même Wall Street Journal remarque que l’attaque israélienne contre Gaza a fait croire à des fonctionnaires américains non peu nombreux que « Netanyahu et son équipe sont à la fois irresponsables et indignes de confiance ». Et la radio française France Info croit que Benyamin Netanyahu, le premier ministre israélien, devrait se rendre à Washington et rencontrer Obama avant qu’il ne soit trop tard.
La détérioration des relations israéliennes avec leurs grands parrains et de l’image de l’entité sioniste dans le monde entier, la perte financière et de plusieurs dizaines d’officiers et de soldats, entre autres, sont le prix de cette guerre contre de Gaza, sans parler de cette montée du nombre d’Israéliens qui souffrent de problèmes psychologiques, montée déclarée par l’armée de l’occupation sioniste elle-même. Ces résultats en valent-ils la peine ? se demandent beaucoup d’Israéliens.
A titre d’exemple, Nachman Shai, membre de la Knesset israélienne, a dit qu’après toute cette guerre, le mouvement du Hamas continue à se moquer d’ »Israël » et impose une trêve quand il veut ; le gouvernement israélien a totalement échoué à réaliser ses objectifs politiques et militaires de sa guerre contre Gaza.
Et Tamir Aidan, président du conseil régional de la zone d’Azata, à l’est du quartier d’Al-Chojayya, a dit que ces trêves de trois jours ou cinq jours ne permettent pas aux habitants du sud d’ »Israël » de vivre normalement. Tout le monde est suspendu aux lèvres de Mohammed Daïf, chef général des brigades d’Al-Qassam. C’est lui qui impose les articles de toute trêve, rapporte le journal hébreu Yediot Ahronot.
Puis le site de l’armée de l’occupation sioniste a rapporté d’un officier réserviste que le mouvement du Hamas sait bien qu’ »Israël » ne pourra plus reprendre l’opération terrestre et qu’il continue à défier « Israël ». Le gouvernement israélien n’a désormais d’autre choix que de renvoyer sa délégation au Caire et de faire de nouvelles concessions pour le compte du Hamas. Le Hamas a pu mettre « Israël » dans une position gênante.
Par ailleurs, le mouvement tentera, dans toute nouvelle guerre, de défier le « dôme de fer », en lançant un grand nombre de roquettes spontanément sur plusieurs régions d’ »Israël ».
Finalement, l’analyste militaire sioniste Amos Harel résume l’avis qui règne en « Israël ». Il dit que le public israélien ressent un échec fort. Il est déçu de voir que la grande opération militaire sioniste contre la bande de Gaza n’a rien donné.
Département français du Centre Palestinien d’Information (CPI)
16 août 2014