Au moins 200 miliciens takfiris d’Al-Qaïda, du front al-Nosra et de l’État islamique confondus ont été tués dans des embuscades dressées par l’armée syrienne régulière dans la région du Qalamoune, à la frontière avec le Liban, rapporte le compte Facebook « Média de guerre en Syrie ».
À l’AFP, sur la foi de l’Observatoire syrien des droits de l’homme (OSDH), il est question « d’au moins 50 jihadistes qui ont été tués dans un guet-apens tendu par les forces loyalistes et le Hezbollah à Jebbé dans le Qalamoune », au nord de Damas.
Selon l’OSDH, une officine de propagande pro-rébellion, basée en Grande Bretagne, les jihadistes qui seraient près de 4 000 dans les hauteurs du Qalamoune, sont constitués de l’État Islamique (dissidence d’Al-Qaïda), d’Al-Nosra (homologuée par Al-Qaïda) et de petits bataillons islamiques. L’OSDH constate aussi que les combats meurtriers opposent les deux groupes jihadistes, EI et al-Nosra dans les autres régions syriennes, mais dans le Qalamoune, ils se battent ensemble contre le régime syrien afin de préserver leurs positions et acheminer des renforts dans cette région montagneuse.
L’OSDH rapporte que ces combats ont été déclenchés vendredi par une attaque contre un barrage de l’armée libanaise et du Hezbollah, ce qui a poussé les troupes du régime à mener des raids aériens dans la région.
Une source militaire a déclaré à l’AFP que l’armée libanaise (avait) « repoussé des terroristes qui essayaient de s’infiltrer du territoire libanais vers la région du Qalamoune, tuant un grand nombre d’entre eux ».
L’armée libanaise attaquée par les jihadistes syriens et leurs alliés libanais
Ce samedi 3 août, à l’est du Liban, quelque 200 miliciens ont érigé des barrages dans la localité libanaise de Ersal, assiégé un bâtiment des forces de sécurité intérieure et se sont déployés à proximité d’un barrage de l’armée libanaise.
Réclamant la libération d’un terroriste, un dirigeant du Front al-Nosra arrêté la veille, ils ont adressé un ultimatum de 2 heures à l’armée libanaise pour le leur livrer.
Selon l’armée libanaise, le terroriste syrien Imad Ahmad Joumaa a reconnu qu’il appartenait au front al-Nosra et qu’il commandait un groupuscule baptisé Brigade Fajr al-Islam (l’aube de l’islam).
Des renforts ont été sur le champ dépêchés à Ersal, a indiqué le correspondant de la chaîne Al-Manar, organe officiel du Hezbollah, pour prêter main-forte à l’unité assiégée.
Alep : assaut avorté
À Alep, au nord de la Syrie, l’assaut lancé contre les quartiers loyalistes à l’ouest de la ville s’est soldé par un échec.
Vendredi, une coalition d’une vingtaine de milices avait publié un communiqué conjoint dans lequel elles ont annoncé vouloir s’emparer des quartiers loyalistes d’Alep.
Elles ont lancé l’assaut à partir du quartier Hamidiyyé, en pilonnant ses quartiers résidentiels, tuant et blessant un nombre indéterminé d’habitants. Elles ont par la suite été contraintes de rebrousser chemin. Des combats ont eu lieu ces dernières heures sur la plupart des lignes de front à l’intérieur et autour d’Alep.
Idleb : un dirigeant de Nosra tué
Dans le gouvernorat d’Idleb, au nord-ouest de la Syrie, un chef d’Al-Nosra, Yaaqoub al-Omar, a été tué dans un attentat qui a également blessé ses deux fils. Selon Media de guerre en Syrie, il était le juge religieux de la milice dans cette région. C’est la milice rivale de l’État Islamique est soupçonnée de l’avoir liquidé.