Encore une fois, c’est l’État islamique en Irak et au Levant… Ce groupe, affilié à Al-Qaïda qui terrorise l’Irak depuis des années, sème la terreur depuis trois ans en Syrie et vient de frapper récemment en plein cœur de Bruxelles, par le biais de l’un de ses « soldats de la liberté », Mehdi Nemmouche.
Mardi matin, des djihadistes prenaient Mossoul et sa région, assurant avoir « libéré » la ville… Une « libération » qui a immédiatement provoqué la fuite de plus de 500.000 Irakiens terrorisés… parmi eux les quelque 10.000 chrétiens encore sur place, les autres ayant déjà fui depuis des années.
Le père Affas, aussi, est parti, lui qui n’avait jamais quitté Mossoul, même après son enlèvement en 2007. Il laisse derrière lui son église vieille de cinq cent cinquante ans et tout un patrimoine chrétien des premiers siècles… Il se confiait à Famille chrétienne : « Je ne sais pas si je reverrai ces témoignages du patrimoine chrétien d’Irak. Ca me fend le cœur. »
S’ils ont été aussi nombreux à fuir, c’est parce qu’ils savent ce que nos médias et politiques feignent d’ignorer lorsqu’ils parlent de « rebelles » ou de « militants » pour ne pas les appeler par leur nom : des barbares islamisés. Ils tuent, pillent, volent et violent « au nom d’Allah ».
Ce n’est pas parce que grand nombre de musulmans orientaux les rejettent, en risquant leur vie, qu’ils ne puisent pas leur haine dans le Coran : taire leur appartenance à l’islam est un mensonge.
Ce prêtre de Mossoul n’a qu’une réponse : « En quittant la ville, je ne pouvais que répéter la prière d’abandon de Charles de Foucauld : “Seigneur je m’abandonne à Toi. Il n’y a rien d’autre dans mon cœur”. » Les chrétiens se défendent lorsqu’ils le peuvent, mais « la prière est désormais la seule arme que nous ayons », confiait Danny, jeune chrétien du village de Qaraqosh, quelques kilomètres au nord.
Un village majoritairement chrétien, cible potentielle comme le fut la tristement célèbre Maaloula en Syrie. Alors Danny a fui lui aussi avec toute sa famille. « Nous avons appris que les djihadistes occupaient un monastère à 30 kilomètres de chez nous, nous ne pouvions risquer de croiser leur chemin. »
Des heures d’attente sur des routes bondées, un soleil écrasant. « Des musulmans nous ont offert de l’eau et de la nourriture… Ça m’a rappelé l’avant-guerre, lorsque nous arrivions à vivre ensemble. Le gouvernement était injuste avec tout le monde, si bien que nous étions tous reconnus comme Irakiens. Aujourd’hui, nous sommes injustement accusés de collaborer avec les Américains. »
Encore un pays, encore un peuple iniquement martyrisés parce que des dirigeants occidentaux, néo-colonisateurs mondialistes, voulaient les « délivrer » en apportant la sacro-sainte « démocratie »… Une jeune Syrienne d’Alep confiait en décembre dernier : « Votre démocratie, vos droits de l’homme, ce sont nos parents égorgés sous nos yeux… »
Un bilan terrifiant, qui ne cesse de se confirmer partout dans la région.
Pas un mot de nos indignés professionnels pour ces Irakiens, pas un mot pour ces chrétiens, cruellement trahis par l’Occident. Pas un mot sur ces djihadistes soutenus et armés quelques mois plus tôt en Syrie…
Encore une fois, c’est l’État islamique en Irak et au Levant… Ce groupe, affilié à Al-Qaïda qui terrorise l’Irak depuis des années, sème la terreur depuis trois ans en Syrie et vient de frapper récemment en plein cœur de Bruxelles, par le biais de l’un de ses « soldats de la liberté », Mehdi Nemmouche.
« Nous comptons sur vos prières, mais je sais l’état de la chrétienté en Europe… Si au moins notre calvaire pouvait vous réveiller… », soupirait Danny en quittant Qaraqosh, cinq ans après son départ de Bagdad.