Les élections régionales de mars dans cinq régions ont été marquées par la victoire écrasante du parti nationaliste religieux hindou, le Parti du peuple indien (BJP), du premier ministre Narendra Modi. Le BJP a remporté quatre régions sur cinq (Uttar Pradesh, Goa, Uttarakhand et Manipur), tandis que l’historique Parti du Congrès a reconquis le Pendjab. Le parti de Modi a notamment remporté la totalité des circonscriptions de l’Uttar Pradesh (403), État rural et pauvre, qui avec ses 200 millions d’habitants (autant, sinon plus qu’au Brésil !), est le plus peuplé d’Inde. Nette victoire également dans l’Uttarakhand.
L’Uttar Pradesh est désormais dirigé par l’extrémiste hindou Yogi Adityanath, ce qui représente un événement historique. Jamais aucun parti n’avait rassemblé autant de voix dans cette région dominée par un mélange complexe de castes et de communautés différentes. Le premier ministre y a mené une campagne sans précédent, obtenant un véritable plébiscite qui laisse présager une nouvelle victoire écrasante aux élections législatives de 2019. De toute évidence, l’alliance entre le Parti du Congrès et le parti Samajwadi, ses adversaires, s’est soldée par un échec qui risque de se renouveler si l’opposition n’est pas capable de réunir une plus large alliance.