Après avoir poignardé dans le dos ses alliés syrien, iranien et le Hezbollah, la direction du Hamas se retrouve isolé depuis la chute des Frères musulmans égyptiens. En se retournant de nouveau vers l’Iran, il essaie de se faire pardonner. Trop tard ?
Un haut fonctionnaire du Hamas s’est rendu en Iran afin de renforcer les relations entre les deux parties, perturbées par la crise syrienne, a rapporté l’agence d’information iranienne Mehrnews.
Selon le conseiller politique du premier ministre Ismaïl Haniyeh, Yousef Rizqa, « Mohamed Nasr, un membre du Bureau politique de Hamas s’est rendu en Iran pour diminuer l’écart qui prévaut dans la relation entre les deux parties suite à la crise syrienne, et a réussi à retrouver un terrain d’entente ».
Toujours selon Mehrnews, interrogé sur les rapports de certains médias concernant une visite prévue du président du bureau politique du Hamas, Khaled Mechaal à Téhéran, Rizqa a répondu qu’il « ne dispose pas d’informations au sujet de cette visite », mais a souligné que « si cette visite se réalise, cela procurera de la chaleur dans les relations bilatérales et rétablira une situation de coopération. »
Il a souligné que « les relations avec l’Iran ont été touchées par les répercussions de la position de chacune des deux parties à l’égard de la question syrienne », expliquant que « si cette question est isolée, les relations bilatérales ne seront pas affectées. »
« Le Hamas n’a pas de position contre l’Iran et vice-versa, la différence dans les attitudes au sujet de certains dossiers et certains enjeux est tout à fait légitime entre amis », a-t-il poursuivi.
Il a souligné que « la question qui unit le Hamas avec l’Iran est la question de la libération de la Palestine et celle de Jérusalem : il s’agit de points de convergence beaucoup plus que de divergence. »
Rizqa a conclu que « les points en commun avec l’Iran sont nombreux, l’Iran doit faire face à des menaces de la part des États-Unis et d’Israël tout comme le Hamas », ajoutant que « le Hamas ne s’est pas ingéré dans les affaires internes de l’Iran et même dans le dossier syrien, le Hamas a exprimé sa position seulement ».