Le chef du mouvement yéménite Ansarullah (Houthis) a prononcé mardi 20 septembre l’un de ses discours le plus importants depuis le début de l’agression saoudienne contre le Yémen.
Sayed Abdel Malek al-Houthi a tendu la main aux habitants de la « péninsule arabe », notamment ceux vivant dans les régions frontalières. Sayed al-Houthi a proposé son aide afin de les libérer du régime saoudien qui les traite comme des citoyens de second degré.
Ryad prendra sans doute l’appel d’al-Houthi au sérieux. Les craintes de la famille royale ne se limiteront plus aux opérations de riposte yéménites dans les régions frontalières, mais à un soulèvement probable des Saoudiens eux-mêmes.
Le numéro un d’Ansarullah a assuré dans son discours à l’occasion de la fête d’al-Ghadir que « les forces yéménites ne visent pas la population de la péninsule arabe, notamment ceux habitant à Jizane, Najrane et Assir, car ils sont opprimés ».
Il a précisé que le régime saoudien a « détruit des centaines de domiciles et des fermes dans ces régions et y traite les habitants comme des citoyens de second degré. Ces régions yéménites ont été annexées par la force dans les années trente par le fondateur du royaume wahhabite Abdelaziz Bin Saoud.
La population de la province orientale pétrolière, majoritairement chiites, « sont, eux, traités comme des citoyens de 10ème degré ». Et d’ajouter à l’adresse du peuple saoudien: « Nous sommes prêts à vous tendre la main pour vous libérez du régime wahhabite».
Sur un autre plan, le chef d’Ansarullah a évoqué la décision du président démissionnaire (réfugié en Arabie), Abed Rabbo Mansour Hadi, de transférer la banque centrale yéménite de Sanaa à Aden. « Il s’agit d’un diktat américain », a précisé Sayed al-Houthi avant d’expliquer que cette banque payait les salaires de tous les employés, y inclus ceux des mercenaires travaillant à la solde de la coalition saoudienne.
Al-Manar