Timbuktu, le chagrin des oiseaux, d’Abderrahmane Sissako, avait bouleversé le Festival de Cannes 2014. Il n’avait pourtant reçu « que » le prix du jury oecuménique et le prix François-Chalais. L’Académie des César, en France, représentant toute la profession du septième art, a fait beaucoup mieux en février à Paris : elle lui a décerné sept César: ceux du meilleur film, meilleur réalisateur, meilleur scénario, meilleur montage, meilleure musique, meilleure photo et meilleur son. Abderrahmane Sissako, né en Mauritanie, lycéen à bamako, étudiant en cinéma à Moscou et résident en France, a été soutenu par la productrice française Sylvie Pialat. Son film, déjà vu par plus d’un million de spectateurs en France, ouvre une grande fenêtre sur le vécu et la résistance des habitants de Tombouctou, sous le joug des djihadistes en 2012. Partiellement tourné à Oualata (Mauritanie), Timbuktu réunit, selon Télérama, magazine français de référence, « l’intelligence, l’esprit, l’humour, le raffinement, la beauté« . Un triomphe, même si quelques critiques n’ont pas manqué d’apparaître, avec les prix, sur l’homme, trop proche du président Ould Abdel Aziz selon les uns, « loin de la situation qui prévaut dans le nord du mali », selon les autres. Et le cinéma, dans tout ça ?
« Timbuktu » : razzia sur les César
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