La capitale française a été pavoisée aux couleurs du Sénégal, de l’Hôtel de ville aux Champs Élysées, pendant les dix jours entourant la semaine du 19 décembre, date de la visite d’État du président sénégalais, Macky Sall. On n’avait rien vu de tel depuis 1992 et la venue dans les mêmes circonstances de l’ancien chef de l’État Abdou Diouf. Entre l’hommage rendu dans la cour d’honneur des Invalides et le concert de Yousso Ndour donné à guichets fermés, il a surtout été question de saluer le gros marché décroché par les entreprises françaises Eiffage, Alstom, Engie et Thalès. Un contrat de 373 millions d’euros, pour lequel l’Agence française de développement et le Trésor ont débloqué 200 millions d’euros, qui va permettre la construction du train express régional qui reliera Dakar à l’aéroport international de Diass.
L’une des seules participations du Sénégal à son propre programme de transport se fera par l’intermédiaire de l’entreprise CSE, placée aux côtés de la turque Yapi Merkezi dans le consortium détenu à 45 % par Eiffage qui est chargé de la construction de la voie ferrée. Quant aux trains, ils seront assemblés en France. Macky Sall s’est d’ailleurs rendu à Strasbourg pour visiter les chaînes de montage de l’usine Alstom. Elles vont tourner à plein régime, car l’inauguration de la ligne est déjà prévue pour le début de 2019. Le succès économique de la visite valait bien un grand dîner de gala et diverses rencontres officielles avec les élus de la République française : chef de l’État, premier ministre et gouvernement, maire de Paris, présidents de l’Assemblée nationale et du Sénat.