Avec 125 députés sur 395 sièges, le parti du premier ministre islamiste Abdelilah Benkirane devance les autres partis mais il est loin d’obtenir la majorité absolue lui permettant de gouverner seul. Comme lors du précédente législature. Le Makhzen reste l’arbitre du jeu.
Les islamistes du PJD, à la tête du gouvernement de coalition depuis cinq ans au Maroc, ont remporté les élections législatives, selon le ministère de l’Intérieur, au lendemain du vote.
Le Parti justice et développement (PJD) du Premier ministre Abdelilah Benkirane a obtenu 125 députés, contre 102 à son principal rival, le Parti authenticité et modernité (PAM, libéraux) sur un total de 395 sièges, selon des résultats provisoires officiels, après le dépouillement complet des bulletins.
L’Istiqlal, le parti historique de la lutte pour l’indépendance, puis le Rassemblement national des indépendants (RNI), arrivent en troisième et quatrième position avec respectivement 45 et 37 députés.
Huit autres partis se partagent le reste des sièges, dont la Fédération de la gauche démocratique (FGD), qui obtient deux députés.
Le PJD était arrivé largement en tête des résultats provisoires annoncés la veille au soir, portant sur les listes locales (soit 90% des bulletins), avec la quasi-certitude de remporter les élections.
Le « parti de la lampe » comme l’appellent ses partisans a donc réussi son pari d’un deuxième mandat à la tête du gouvernement de coalition pour « continuer la réforme », comme il le promettait au cours de sa campagne efficace et bien organisée.
Dès vendredi soir, le Premier ministre Benkirane, également secrétaire général du PJD, avait salué « un jour de joie et d’allégresse pour les Marocains ».
En 2011, le PJD avait déjà remporté une victoire historique, quelques mois après une révision constitutionnelle menée par Mohammed VI pour calmer le « mouvement du 20 février », la version marocaine du Printemps arabe.