À un mois de l’échéance supposée de la présidentielle, des candidats déclarés en sont encore à se battre pour que l’un d’eux, l’actuel président Ali Bongo Ondimba, soit disqualifié par la Commission électorale nationale et permanente (Cenap). Fin juin, les trois principaux poids lourds : Jean Ping, ancien président de la Commission de l’Union africaine, Casimir Oyé Mba, ancien premier ministre, et Guy Nzouba Ndama, ancien président de l’Assemblée nationale, ont déposé auprès du président de la Cenap, René Aboughé Ella, un mémorandum exigeant le rejet de la candidature d’Ali Bongo Ondimba pour cause de nationalité douteuse. Une démarche qui n’est pas sans rappeler celle en Côte d’Ivoire l’an dernier. Des adversaires du président ivoirien Alassane Ouattara avaient exigé l’invalidation de la candidature de celui-ci pour le même motif. À Abidjan, la requête avait essuyé un échec retentissant devant le Conseil constitutionnel, et son principal initiateur avait dû abandonner l’élection. Les mêmes causes produisent souvent les mêmes effets. Faut-il en déduire que la démarche de l’opposition gabonaise connaîtra le même sort ?