Le ministre de la Justice et de la Défense zambien et candidat du Front Patriotique, Edgar Lungu, a remporté, le 24 janvier, le scrutin présidentiel avec une majorité par rapport à son rival Hakainde Hichilema du Parti de l’Unité pour le Développement national (UNPD), soit 48,33% contre 46,67%. Il assurera cette fonction jusqu’en septembre 2016, fin officielle du mandat de cinq ans de Michael Sata décédé en octobre dernier.
Les semaines qui ont suivi la disparition de Michael Sata avaient été marqués par une confusion et des tensions certaines, dans ce pays dont tout le monde reconnaît qu’il a bénéficié d’une grande stabilité depuis son indépendance en 1964. En effet, c’est Guy Scott, le vice-président d’alors qui conformément à la constitution, a assuré l’intérim jusqu’aux élections, alors qu’Edgar Lungu avait été désigné par le président Sata pour assurer ses fonctions pendant son hospitalisation à Londres où il devait décéder. Les déclarations de Guy Scott que toute la presse a immédiatement qualifié de « premier président africain blanc », ses premières mesures autoritaires, notamment la tentative d’expulsion d’Edgar Lungu, secrétaire général, et ses partisans des instances les plus élevées, ses ambitions électorales affirmées contrairement à la constitution qui ne permet pas à un citoyen zambien de parent né à l’étranger de se présenter à la présidentielle, avaient intensifié la lutte pour le pouvoir entre les deux factions. Lutte perdue par Scott finalement suspendû en retour. L’une des tâches prioritaires d’Edgar Lungu sera la la mise en place d’une nouvelle Constitution exigée par la société civile et les partis d’opposition réunis au sein de la Grande coalition sur la Constitution. La Zambie a connu quatre réformes constitutionnelles depuis son indépendance.