Alors que le Dr Adou Assoa, ancien ministre de Laurent Gbagbo, rentré d’exil au Ghana, le 25 novembre 2014 où il dirigeait la coordination des militants du FPI, était arrêté début janvier, le procès de Simone Gbagbo, “ex-première Dame” de Côte d’Ivoire se poursuivait avec l’audition de ses co-accusés. Simone Gbagbo est accusée d’ “atteinte à la sûreté de l’État”.
Le procès a débuté le 26 décembre. Quatre-vingt personnes sont également jugées pour leur implication dans les violences qui ont suivi les élections, en 2010 et 2011. La repression avait fait 3000 morts. Le couple présidentiel avait été arrêté en avril 2011.
Les accusés sont présentés comme des “miliciens” et poursuivis pour “atteinte à la défense nationale, constitution de bandes armées, participation à un mouvement insurrectionnel, troubles à l’ordre public, tribalisme et xénophobie”
Simone Gbabo est également accusée de “crime contre l’humanité” par la Cour Pénale Internationale, comme son mari emprisonné à la Cour pénale internationale de La Haye depuis trois ans, en attente d’être jugé.
Le gouvernement ivoirien refusede les livrer Simone Gbagbo à La Haye en raison du processus de réconciliation nationale. La justice ivoirienne, pensent les autorités, est capable, aujourd’hui, de juger les siens de façon équitable.
Après les élections, les miliciens du couple Gbagbo ont, même s’ils ne reconnaissent pas les faits, organisé la terreur dans certains quartiers de la ville. Douze témoins se sont présentés à la barre pour faire le récit des atrocités commises au su et au vu de la population par les accusés. Parmi eux, le chef Marius Keipo surnommé “le général brûleur” connu pour avoir fait subir “le supplice de l’article 125”, une expression qui représente le soi-disant “prix” de l’immolation des victimes évalué à 100FCFA d’essence et 25FCFA d’allumettes.