Le Mozambique s’est distingué de la plupart des pays africains en rappelant en des termes fermes à l’Assemblée générale de l’Onu les questions qui fâchent : la Palestine, le Sahara occidental et le blocus contre Cuba. Le 28 septembre, le ministre des Affaires étrangères de ce pays d’Afrique australe, Oldemiro Baloi, a en effet réitéré l’urgence « d’une solution juste et durable pour la Palestine par des moyens pacifiques, conformément au droit international et aux résolutions de l’ONU ».
Au sujet du Sahara occidental, Baloi a salué l’initiative de l’Union africaine de nommer Joaquim Chissano, ancien président du Mozambique, en tant qu’envoyé spécial pour la recherche « d’une solution qui garantisse au peuple sahraoui le droit à l’auto-détermination, un droit auquel le Mozambique réitère son appui inconditionnel ».
Au sujet de Cuba, Baloi a rappelé que « la liberté du choix du système politique et de politique commerciales internationales est un droit inaliénable de tous les Etats, indépendamment de leur dimension ». En ce sens, a-t-il poursuivi, « la nécessité de mettre fin à l’embargo économique, commercial et financier imposé par les Etats-Unis à Cuba continue d’être un motif de préoccupation, d’autant que ce sont des motivations politiques qui sont à l’origine des mesures qui empêchent le développement socioéconomique de Cuba. C’est pourquoi le Mozambique s’associe à tous les pays qui exigent la fin immédiate de cette mesure injuste et unilatérale ».
Le ministre mozambicain a également rappelé qu’en 2015, l’ONU fête ses 70 ans : « une opportunité historique » pour reformuler ses engagements au niveau mondial et prendre des mesures pour accélérer les réformes prévues par l’organisation et notamment celles concernant le Conseil de sécurité, a-t-il dit en substance. Et d’ajouter : « L’incapacité des Nations unies à résoudre les situations de conflit et d’instabilité au Moyen-Orient ou dans l’Est de l’Europe, remet en cause son autorité en tant qu’entité mondiale et forum politique multilatéral pour promouvoir le dialogue dans le cadre du multilatéralisme ».