L’un des obstacles majeurs à la lutte contre l’épidémie, selon les experts réunis autour des représentants de Côte d’Ivoire, Mali, Sénégal, Gambie, Ghana, et Guinée Bissau, Guinée, Sierra Leone, entre autres États africains, dont ces deux derniers connaissent le plus fort nombre de cas et de morts, réside dans les pratiques traditionnels, comme celle de toucher les corps des morts.
La conférence spéciale des ministres de la santé et spécialistes convoquée par l’OMS pour tenter d’optimiser les moyens d’interrompre l’épidémie de la fièvre Ebola, réunie les 3 et 4 juillet à Accra, a commencé par un coup d’éclat. Devant les onze représentants de gouvernements africains, Jeremy Farrar, professeur en médecine tropicale et directeur du Welcome Trust, une organisation humanitaire internationale dédiée à la santé dans le monde, a provoqué une polémique en appelant les autorités sanitaires à offrir aux malades, des traitements expérimentaux dont les tests ne sont pas totalement terminés.
« Ces morts tragiques et ces souffrances, ne font pas des humains des cobayes », a répondu à l’agence de presse AFP, le virologiste Ian Mackay, professeur associé à l’Université de Queensland. « C’est une situation très difficile, rendue encore plus difficile par son urgence ».
Plusieurs compagnies biotech et universités américaines sont en train de faire des recherches sur des vaccins anti-Ebbola, à différents niveaux d’avancement. Cependant, aucun, nulle part dans le monde n’est sur le point de recevoir l’autorisation de mise sur le marché pour une distribution au public. « Ces médicaments seraient-ils autorisés à être utilisés sur des citoyens britanniques ? demande MacKay. Si l’épidémie se déclenchait là-bas ou aux États-Unis, cela serait-il accepté d’un point de vue éthique dans ces pays ? »
L’un des obstacles majeurs à la lutte contre l’épidémie, selon les experts réunis autour des représentants de Côte d’Ivoire, Mali, Sénégal, Gambie, Ghana, et Guinée Bissau, Guinée, Sierra Leone, entre autres États africains, dont ces deux derniers connaissent le plus fort nombre de cas et de morts, réside dans les pratiques traditionnels, comme celle de toucher les corps des morts.
Les ministres et les experts, dont des représentants de Médecins sans frontières qui a donné l’alarme en décrivant l’épidémie comme « hors de contrôle », ont défini une stratégie consistant à placer les chefs traditionnels de village, qui sont souvent plus influents que les experts médicaux étrangers, parmi les populations des forêts, à l’épicentre de l’épidémie, pour créer une « ligne de front » d’éducation préventive. « Nous avons décidé d’un commun accord de mobiliser les chefs des communautés en tant que participants actifs aux efforts pour infléchir le développement de la maladie en leur donnant confiance envers les agents sanitaires de leurs communautés », expliquait Abdulsalami Nasidi, du Centre nigérian de contrôle des maladies.
(Source News24.com)