Les scientifiques chinois sont sur le point d’achever les plans d’un accélérateur de particules super-géant, deux fois plus grand que celui de Genève. Avec ses 80 kilomètres de circonférence, ce futur « collisionneur circulaire électron-positron » pourrait sans problème encercler toute l’île de Manhattan. Il sera surtout le symbole de l’accession de la Chine au rang de superpuissance en matière de recherche scientifique pure dans le domaine de la physique expérimentale des particules. L’engin devrait être capable de recréer les conditions d’hyper-énergie consécutives au Big Bang et permettre d’explorer les origines de la matière, de l’énergie et de l’espace-temps et, peut-être, de découvrir une nouvelle gamme de particules tout en permettant d’approfondir la compréhension du boson de Higgs. Le Pr Gao Jie, qui dirige le projet, estime que cette machine est un « projet mondial » et que les chercheurs du monde entier seront invités à venir y travailler. Elle signera, en tout cas, la fin de la suprématie des États-Unis en matière de construction d’accélérateurs de ce type.