La répression qui s’est abattue le 20 février sur des manifestants réclamant la réouverture des écoles, closes depuis trois semaines, a fait au moins cinq morts selon l’opposition et 30 blessés, dont des membres de la force de l’ordre. Pour le gouvernement, la faute en incombe aux manifestants qui se sont adonnés à des « actes de violence, de vandalisme » alors que, la veille, un accord avait été obtenu « avec les syndicats pour la réouverture des écoles après plusieurs jours de négociations ».
Beaucoup d’élèves ont manifesté depuis le début du conflit en janvier dernier pour soutenir des enseignants vacataires réclamant leur intégration dans la Fonction publique. Une demande appuyée par les syndicats qui revendiquent aussi une augmentation des salaires et de meilleures conditions de travail. À la multiplication des manifestations, le gouvernement a réagi par la fermeture des écoles le 1er février. En dépit de pourparlers avec le gouvernement, les syndicats ont élargi la grève dans le primaire et le secondaire de l’enseignement public, toujours suivie le 20 février à Conakry et dans le reste du pays.