L’Arabie saoudite a confirmé la signature d’un contrat avec la Chine pour la construction d’une usine de production de drones de combat en Arabie saoudite, la première au Moyen Orient.
Le contrat a été signé par la King Abdulaziz City for Science and Technology (KACST) et la China Aerospace Science and Technology Corporation (CASC) dans le cadre de l’accord général entre les deux pays d’un montant de plus de $65 milliards portant sur les secteurs de l’énergie, la culture, l’éducation et la technologie, signé lors de la visite du roi saoudien en Chine en mars dernier. Le protocole d’accord pour la production de drone en Arabie saoudite avait été signé entre la compagnie saoudienne Saudi Technology Development and Investment Company (TAQNIA) et l’Aerospace Long-March International Trade (ALIT-Chine) en février dernier, lors du salon international de la Défense, à Abu Dhabi. L’usine chinoise de CH-4 en Arabie saoudite sera la troisième hors Chine, après celle du Pakistan et du Myanmar. Le CH-4 a des capacités de combat et de reconnaissance théoriquement utilisées dans la lutte contre le terrorisme, et est déjà utilisé par l’Égypte, l’Arabie saoudite, l’Irak et la Jordanie dans la région. Son prix ($4 million !) en fait un concurrent sérieux du drone américain MQ-1 ($20 millions !). L’usine saoudienne contribuera à la militarisation croissante du Moyen Orient dont les importations d’armes ont augmenté de 86% dans les cinq dernières années et représentent 29% des importations mondiales, l’Arabie saoudite étant le deuxième importateur après l’Inde. La règle étant que si on achète des armes, c’est pour s’en servir, on ne peut que s’inquiéter de ce nouveau pas dans la capacité de frappe de l’Arabie saoudite.