Les Islamistes et les alliés bobos sont très mécontents et désespèrent de la démocratie helvétique ! Le parquet suisse vient de prononcer une ordonnance de classement dans la procédure judiciaire instruite contre l’ancien ministre algérien de la Défense, le général Khaled Nezzar(Proche&Moyen-Orient.ch).
La justice suisse a rejeté les plaintes des activistes de l’ex-parti extrémiste FIS (dissous), portées par l’ONG Trial, qui avaient intenté une action contre le général Nezzar, confirment plusieurs documents du Département fédéral de la justice.L’ONG Trial affirme pour sa part qu’aucun « communiqué de la sorte n’a été diffusé par le ministère public de la Confédération suisse (MPC) ».
La rédaction de prochetmoyen-orient.ch a pourtant eu accès à ce communiqué qui affirme bien que Berne a clairement décidé de rejeter les plaintes des activistes de l’ex-parti extrémiste FIS, portées par l’ONG Trial, qui avaient intenté une action contre le général Khaled Nezzar. Cette grande victoire suisse intervient après plus de cinq années d’une procédure d’instruction des plus surréalistes dans laquelle un patriote – héros de la lutte contre le terrorisme de 1988 à 1998 et cible de plusieurs attentats – s’est retrouvé en situation d’accusé tandis que ses accusateursne sont autres qued’anciens égorgeurs de l’AIS (Armée islamique du salut) et des tristement célèbres GIA (Groupes islamiques armés), transformés en défenseurs des droits de l’homme avec l’aide d’ONGs néerlandaises, belges et suisses.
Trial, la vitrine accusatrice est une ONG bien étrange. Son site officiel proclame : « TrialInternational est une organisation non-gouvernementale qui lutte contre l’impunité des crimes internationaux et soutient les victimes dans leur quête de justice.TrialInternational adopte une approche innovante du droit, ouvrant un chemin vers la justice pour les survivants de souffrances indicibles. L’organisation offre une assistance juridique, saisit la justice, développe les capacités des acteurs locaux et plaide en faveur des droits humains… » Approche innovante ? C’est sûr et ça ne mange pas de pain ! Mais par qui est financée cette officine et qu’elle est sa véritable feuille de route ? Opacité totale habillée par le discours officiel de « dons privés » et autres subventions de l’Union européenne(UE). Quelques gros donateurs privés américains sont aussi à la manœuvre, notamment des personnalités très liées aux milieux pro-israéliens internationaux…
Le procureur général de la Confédération a, en effet, prononcé une ordonnance conformément à l’article 319 du code de procédure pénale suisse, qui stipule que « le Ministère public ordonne le classement de la procédure lorsque aucun soupçon justifiant une mise en accusation n’est établi ; lorsque les éléments constitutifs d’une infraction ne sont pas réunis ; lorsque des faits justificatifs empêchent de retenir une infraction contre le prévenu ; lorsqu’il est établi que certaines conditions à l’ouverture de l’action pénale ne peuvent pas être remplies ».
Le porte-parole du ministère algérien des Affaires étrangères(AE), Abdelaziz Benali-Cherif, s’est félicité de l’arrêt pris par la justice suisse : « la conclusion à laquelle a abouti cette procédure est d’autant plus la bienvenue qu’elle met fin, d’une part, aux manœuvres calomnieuses orchestrées par des parties qui se sont appliquées, des années durant, à porter atteinte à l’Algérie, à son histoire et à ses forces armées et de sécurité et réduit, d’autre part, à néant leurs perfides et vaines velléités de favoriser à travers ces manœuvres des interférences sibyllines, voire des immixtions franches attentant à la souveraineté de l’Algérie ». Le porte-parole des AE ajoute : « quand bien même il semblerait que cette décision pourrait faire l’objet d’un appel, nous demeurons convaincus que la décision définitive viendra récompenser la patience dont a fait preuve le général Nezzar, et avec lui celle de tous les Algériens soucieux de préserver l’histoire contemporaine de l’Algérie de tout dévoiement, de toute manipulation et de toute instrumentalisation ».
Après avoir gagné trois procès similaires en France le général Nezzar obtient enfin gain de cause alors qu’il avait refusé d’être couvert par l’immunité diplomatique pour répondre point par point à ses accusateurs cherchant, en définitive, à « réviser » l’histoire récente de l’Algérie comme ont vouluaussi le faire l’ex-journaliste José Garçon du quotidien Libération et ses clones du journal Le Monde, à travers la campagne de propagande délirante du « Qui-tue-qui ? ». Celle-ci cherchait à imposer une reconstruction fallacieuse de l’histoire, laissant entendre que les militaires algériens organisaient eux-mêmes les attentats terroristes commis contre le peuple algérien pour… garder le pouvoir ! Fadaises irresponsables, morbides, sinon criminelles heureusement déconstruites depuis par les meilleurs experts et historiens.
Le général Nezzar – qui a été plusieurs fois en situation d’exercer les fonctions suprêmes de son pays et qui a toujours refusé ce rôle politique – est l’un des acteurs de premier plan de la lutte anti-terroriste internationale qui a empêché l’instauration d’un « Etat islamique » en Algérie et plus largement dans l’ensemble du Maghreb, un quart de siècle avant les délires criminels de Dae’chen Irak, en Syrie, en Tunisie, en Libye, au Yémen, en Asie, en Europe et dans la zone sahélo-saharienne ! Cette « grande gueule », comme le qualifient très affectueusement ses amis devrait plutôt recevoir le Prix Nobel de la paix ou, au moins la reconnaissance de tous les pays qui, en Afrique du Nord, au Sahel, en Europe et ailleurs ont eu à connaître les mêmes défis que l’Algérie entre 1988 et 1998.
Mais cette grande victoire suisse est surtout la reconnaissance de la vérité historique, telle qu’elle a été décrite par le grand avocat Ali Haroun dans son ouvrage Le Rempart, paru aux éditions Casbah en septembre 2013. Il y tord le cou, notamment à trois affirmations idéologiques parfaitement fausses : 1) l’interruption du processus électoral législatif en décembre 1991 n’a pas été – comme Libération, Le Monde et bien d’autres l’ont affirmé à l’époque – un « coup d’Etat », mais bien une décision prise et assumée conformément à la constitution algérienne ; 2) le président algérien de l’époque Chadli Bendjedid n’a pas été poussé à la démission par ses pairs, mais a bel et bien démissionné face à une situation politique qu’il avait contribué à créer et qui l’a submergé ; 3) enfin, les terroristes de l’AIS, des GIA et d’autres katibasmeurtrières n’étaient pas des libérateurs, encore moins des « révolutionnaires » mais bien des assassins du même tonneau que les actuels salafo-jihadistes de la Qaïda, de Jabhat al-Nosra et de Daec’h qui ont contribué à démanteler l’Irak et qui veulent faire de même de la Syrie et du Yémen avec la complicité des puissances occidentales, d’Israël et des pays du Golfe !
On ne dira jamais assez à quel point l’Algérie des années 1988 – 1998 s’est retrouvée seule, absolument seule pour faire face à ce cataclysme terroriste qui en annonçait pourtant bien d’autres… Il se trouvait même un François Mitterrand, alors président de la république française, pour se prononcer en faveur de la poursuite d’un processus électoral qui devait fatalement amener les Islamistes au pouvoir à Alger dans des conditions de fraudes électorales et de pressions internationales hallucinantes ! L’homme, qui reste le symbole de l’abolition de la peine de mort en France, avait pourtantrefusé la grâce à 45 nationalistes algériens, tous guillotinés, alors qu’il était ministre de la Justice de Guy Mollet…
Toujours est-il que la dernière décision de classement de laplainte initiée contre le général Khaled Nezzarrend justice, non seulement à ce grand patriote, mais aussi aux nombreuses victimes d’une guerre – à l’époque – déjà globale au service des forces qui – déjà – travaillaient à la casse des Etats-nations arabes.
Etienne Pellot et Richard Labévière
Source : prochetmoyen-orient.ch
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