Après l’annulation du colloque sur la Syrie décidé par l’apparatchik Stéphane Grimaldi, le directeur du Mémorial de Caen, c’est maintenant au tour du président de la Sorbonne 4, Barthélémy Jobert, de lui emboiter le pas en couchant devant le pouvoir pseudo-socialiste dont l’un de ses ténors, Laurent Fabius avait, rappelons-le, déclaré en décembre 2012 qu’en Syrie, « le front al-Nosra (alias Al-Qaïda) faisait du bon boulot en Syrie » ! Le président de Paris 4 Sorbonne avait motivé sa décision par des « raisons diplomatiques et sécuritaires » (Sic !)
L’université, espace de débat et de liberté par essence, est ainsi devenue otage de la bien-pensance et d’une diplomatie dévoyée. Comme le dit si bien notre ami Alain Chouet : « Dommage pour le « pays des lumières » ou encore, selon la belle formule de Michel Raimbaud : « Panne de courant au pays des lumières ».
Nous publions ci-dessous lapremière réaction du Docteur Anas Alexis CHEBIB,
Président du Collectif pour la Syrie nous informant de la scandaleuse décision du président de la Paris Sorbonne 4, suivi de réactions à chaud quitte à revenir sur cette affaire de censure caractérisée plus en détail.
Réaction du président du Collectif pour la Syrie :
« Très Chères Amies et Très Chers Amis de la Syrie,
J’ai le grand regret et l’amertume de vous informer que le colloque intitulé « La Syrie en guerre»qui devait se tenir le 28 janvier 2017 à l’Université Paris4 Sorbonne vient d’être annulé sur décision du Président de cette institution phare(l’Université Paris 4), qui, après avoir donné son accord à la tenue de ce colloque il y a plusieurs semaines, vient d’annuler cet évènement au dernier moment.
L’Académie de Géopolitique de Paris, le Collectif pour la Syrie et la Mensuel Afrique Asie voulaient organiser un débat apaisé sur le désastre syrien, pour essayer d’identifier des solutions capables d’alléger les souffrances des Syriens.
Les conditions d’échange constructif étaient mises en place.
La Présidence de Paris Sorbonne en charge de l’amphithéâtreDescartes, dit avoir pris cette décision pour des raisons « diplomatiques et sécuritaires ».Les services de Paris Sorbonne disent avoir été alertés « par des réseaux sociaux », sans autre précision, sur le fait que ce colloque réunissait « des militants d’extrême–droite bien connus et partisans de BacharAl Assad ».
La Présidence de Paris 4 Sorbonne aurait tout de même été intellectuellement honnête de vérifier ces assertions avant de prendre cette décision.
Des pressions du plus haut niveau ont été exercées.
A cela s’ajoutent les propos diffamatoires et les affirmations calomnieuses répandus par ungroupuscule nommé « Mémorial 98 » assisté par une faction dite « SouriaHouria ». Des faux programmes avec des faux participants ont circulé suite à desactes de piratage informatique.
Cette décision d’annulation déshonore les responsablesinstitutionnels français ayant cédé à leurs pressions. Elle déshonore Paris 4 Sorbonne également.
Cela me paraît constituer une grave menace pour la liberté d’expression.
Cette décision d’annulation du Colloque déshonore tous ceux qui ont participé à la prendre.
Tout participant, y compris ces bien-pensants de la censure, pouvait venir s’y exprimer et faire valoir librement son point de vue.
La décision duPrésident de la Sorbonne, après celle déshonorante et honteuse du Directeur du Mémorial de Caen (qui avait annulé le Colloque du 26 novembre 2016), constitue clairement une nouvelle manifestation de la censure qui sévit à nouveau dans le pays de Voltaire. Quelle tristesse !
Les mots fonts désormais peur.
Il fut un temps où on se battait pour que l’autre puisse s’exprimer librement même si on était en désaccord avec son point de vue.
« Ce n’était pas les fascistes qui avaient fait sombrer la République de Weimar mais le manque de démocrates», disait non sans raison Richard Von Weizsäcker, Président de la République Fédérale Allemande de 1984 à 1994.
Gardons présent à l’esprit cette leçon d’histoire.
Sincères salutations,
Docteur Anas Alexis CHEBIB,
Président du Collectif pour la Syrie »
Commentaire d’Alain Chouet : C’était malheureusement prévisible.
Je suis bien placé pour le savoir depuis ma conférence de juin 2012 devant l’IHEDN et ma participation à l’émission « Un oeilsur la planète » de la réalisatrice Samah Soula qui m’ont également valu les foudres de la « bien-pensance » germanopratine ainsi que l’ostracisme des médias parisiens.
Je précise qu’en ce qui me concerne je n’ai pas d’affinité avec l’extrême droite et que j’ai été écarté de mes fonctions en 2002 sous le soupçon, d’ailleurs infondé, d’appartenance au P.S.
Je constate chaque jour qu’en matière de presse et d’expression francophone, je n’ai – tout comme Fabrice Balanche et d’autres – aucun problème à m’exprimer sur le sujet en Suisse, en Belgique au Québec, au Liban, en Tunisie ou au Maroc et à dialoguer sereinement avec des gens qui ne partagent pas forcément mes analyses.
Ce n’est malheureusement plus possible en France.
Comme son nom l’indique, le « gauchisme de combat » à l’origine de ces interdictions en chaîne est d’abord une violence intellectuelle qui – au vu des propos tenus par ses zélateurs – ne demande qu’à se transformer en violence physique.
Dommage pour « le pays des lumières »…….
Amitiés et solidarité.
Alain Chouet
internet : https://alain.chouet.free.fr
Réaction de Richard Labévière
Chers Amis,
Dans tous les cas de figures, cette réunion doit avoir lieu d’une manière ou d’une autre. Dernièrement, et malgré les pressions, le CF2R d’Eric Denécé a pu organiser un colloque assez corrosif mais scientifique sur l’Arabie saoudite et le wahhabisme. Ensemble, avec les moyens et les réseaux dont nous disposons, nous sommes parfaitement en mesure de résister à ce retour intolérable de la censure dans notre pays.
Je reste, bien-sûr, disponible à toutes espèces de suivi de notre entreprise commune et nécessaire.
Richard Labévière
Réaction de GhassanSabour : Le Mépris
Voltaire.. Voltaire aurait honte de ce petit directeur de La Sorbonne, ce lieu qui était le temple de La Liberté d’expression et de Liberté de discussion
Je manifeste tout mon mépris à ce genre de petit fonctionnaire, qui nous ramène à 1940 – 1944, du siècle dernier, et aux fonctionnaires zélés de Vichy
Courage Courage Camarades Manifestons tout notre mépris contre toutes les interdictions de discussions, pour La Liberté, La Paix en SYRIE, et surtout La Liberté d’Expression et de Discussion, entre Les femmes et Les Hommes de La Terre . Et La SYRIE doit vivre.
G. Sabour