Avant de revenir à la Promenade des Anglais, comment d’abord ne pas s’indigner du peu d’écho en France et en Europe après le terrible attentat-suicide du 7 juillet dernier commis dans le quartier populeux de Karrada en plein centre de Bagdad : plus de 300 morts et des centaines de blessés… L’explosion s’est produite au moment où les Bagdadis faisaient leurs courses pour fêter la fin de l’année scolaire et l’Aïd el-Fitr marquant la fin du ramadan. Pas de chance : les Je suis Charlie et autres professionnels de l’indignation étaient déjà sur les plages, dans le Lubéron ou leurs riads de Marrakech… Pourtant, même en France, les terroristes ne prennent pas de vacances et ce fut Nice.
Inconcevable de tirer dans la tête du conducteur d’un camion parce qu’il vient de monter brusquement sur le trottoir de la Promenade des Anglais. Malheureusement, ce n’est qu’après avoir fauché le premier passant que se dévoile l’intention meurtrière. Quelques secondes… déjà trop tard ! Le camion défonce la Promenade à pleine vitesse opérant coups de volant et zigzags pour faucher le plus de personnes possible. Quelques dizaines de secondes plus tard : 84 morts. A l’issue d’une course sanglante de 1 700 mètres, il est abattu par deux gardiens de la paix rejoints par des policiers. Dans ces circonstances très particulières, on ne voit pas très bien ce que les forces de l’ordre auraient pu faire de plus ! Les donneurs de leçons politiciennes – genre Alain Juppé – auraient dû, au moins, observer le délai de décence nécessaire au respect des victimes et de leurs familles et se donner le temps d’essayer de comprendre ce qui s’était passé. Plutôt que de répéter les inévitables injonctions – Que fait la police ? Que font les services ? Que font Blanche neige et les sept nains ?
Le conducteur du camion meurtrier – Mohamed Lahouaiej-Bouhlel, Tunisien bénéficiant d’une carte de séjour de dix ans – est-il un simple dérangé mental ou un terroriste de « dernière minute » ? Visiblement agité et irascible, alcoolique, à la vie conjugale chaotique, il a fait l’objet de plusieurs procédures judiciaires entre 2010 et 2016, pour menaces, violences, vols et dégradations mais n’a été condamné qu’une seule fois dans la cadre d’une altercation sur la voie publique. Le 27 janvier dernier, alors qu’un automobiliste lui demande de déplacer sa camionnette qui gêne la circulation, Mohamed Lahouaiej-Bouhlel lui défonce la tête avec une palette de bois. Mis en examen et placé sous contrôle judiciaire durant deux mois, il est condamné à six mois de prison avec sursis le 24 mars 2016. La perquisition effectuée à son domicile par le RAID n’a pas encore permis d’établir s’il répondait aux caractéristiques du terrorisme jihadiste, le ministre de l’Intérieur l’ayant qualifié de « radicalisé de dernière minute ».
Tout récemment, le patron de la DGSI Patrick Calvar l’avait expliqué aux parlementaires : les terroristes changeront prochainement de modes opératoires. Il faut s’attendre à les voir utiliser des véhicules piégés et d’autres moyens. La hantise de n’importe quel service de sécurité au monde concerne effectivement l’émergence de tels « loups solitaires » ou en meute, d’individus en proie à une radicalisation rapide difficilement prévisible et décelable. Cette évolution, qui n’a malheureusement pas dit toutes ses ruses, ne ramène pas à de simples questions sécuritaires – Que fait la police ? Que font les services ? – mais bien à une problématique beaucoup plus large et profonde : que fait la société ? Ou plutôt comment évolue-t-elle de l’école à la tombe ?
C’est le théorème de Nice : l’option sécuritaire atteint ses limites. On ne peut mettre un policier derrière chaque habitant. Qui va surveiller les policiers ? Et les surveillants des policiers ? Le théorème de Nice est d’une simplicité aveuglante : même si on peut toujours apporter des améliorations aux procédures de sécurité, la question posée ne renvoie pas à un problème de police, mais bien à un problème de société ! Celui-ci constitue un véritable mille-feuille : quartiers difficiles, prisons, école et pratiques religieuses notamment. Et le théorème de Nice vient de loin…
Le 27 octobre 2005, des émeutes embrasent les banlieues françaises et génèrent une série de violences urbaines. Cette séquence insurrectionnelle débute à Clichy-sous-Bois à la suite de la mort de deux adolescents qui cherchaient à échapper à un contrôle de police. La révolte s’étend ensuite à un grand nombre de banlieues et quartiers dits « sensibles », fortement touchés par le chômage, les trafics de drogue, d’armes et la prostitution. L’état d’urgence est déclaré le 8 novembre 2005, sans pour autant endiguer des violences urbaines spectaculaires donnant de la France une image inquiétante de pays en quasi-guerre civile.
Résultat d’un vrai déni de l’état réel de ces zones d’extra-territorialité où ne pénètrent plus les services de police, les sapeurs-pompiers et toute autre personne étrangère à telle ou telle tribu veillant jalousement à l’exercice d’un pouvoir local sans partage. Les gouvernements successifs s’en tiennent depuis lors à des campagnes de communication et à d’improbables opérations d’ « animation citoyenne » ou d’action culturelle. La déglingue économique et sociale provoque régulièrement réunions, colloques et évaluations qui n’apportent guère de réponses concrètes s’inscrivant dans la durée : postures relevant davantage de projections électorales à courte vue que d’une réelle politique de la ville, d’une politique tout court… Parce qu’en définitive, et la question ressurgit invariablement depuis l’affaire Merah (mars 2012) : qui sont les tueurs ?
Aussi douloureuse qu’elle soit, la réponse exige un peu de lucidité et de courage politique : ce sont nos enfants, de jeunes français, de jeunes immigrés, produits de nos propres dysfonctionnements économiques et sociaux. Et comment ces purs produits de nos crises intérieures en sont-ils arrivés à ce point de rupture avec toute espèce de sens, récusant les formes les plus élémentaires de la vie en société ? Et la mise en avant d’un référentiel théologico-politique quel qu’il soit, plaqué sur la réalité quotidienne de ces jeunes gens, ne parvient pas seule à donner un contenu à une dérive qui s’apparente davantage à un basculement dans un rien – un nihil – sidéral et sidérant, qu’à un acte de révolte, même la plus radicale.
Même pour le Tchen de la Condition humaine, fasciné par la bombe qu’il tient contre lui avant de se jeter sous la voiture de Tchang Kaï-Tchek – dont il ignore qu’elle est vide -, il y a une passion, un sens à transmettre… Tuer ou essayer de tuer Tchang Kaï-Tchek, c’est pour Tchen agir pour empêcher, sinon ralentir l’inexorable exécution de ses camarades révolutionnaires. Rien de comparable avec les tueries de janvier et novembre 2015, de mars 2016 en Belgique et dernièrement de Nice. Ces attentats atteignent le degré zéro de la revendication politique.
« Les tueurs d’aujourd’hui », explique Alain Badiou, « sont en un certain sens de typiques produits du désir d’Occident frustré, des gens habités par un désir réprimé, des gens constitués par ce désir. Ils s’imaginent être portés par la passion anti-occidentale mais ils ne sont qu’un des symptômes nihilistes de la vacuité aveugle du capitalisme mondialisé, de son impéritie, de son incapacité à compter tout le monde dans le monde qu’il façonne. Leur acte – un meurtre de masse aveugle – n’est pas un attentat (…). Leur vie à eux ne compte pas. Et comme leur vie à eux ne compte pas, la vie des autres n’est rien du tout non plus. C’est vraiment le nihilisme qui est à la base de cette tuerie. Finalement, on va brûler sa vie dans un « héroïsme » aussi ridicule et artificiel que criminel. Je pense qu’il faut l’appeler « un meurtre de masse » horrible dans lequel, point tout aussi horrible, le meurtrier s’inclut lui-même. Il y a là une forme criminelle suicidaire qui porte à son comble l’instinct de mort. Il n’y a plus rien, ni victimes, ni assassins »1.
Se penchant sur la cartographie des attentats du 13 novembre 2015, le politologue Walid Charara2 conforte l’analyse de Badiou. Hormis leur référence au jihad syrien et les complicités du sanctuaire de Molenbeek-Saint-Jean – commune limitrophe de Bruxelles-ville -, les tueurs sont, pour la majorité d’entre eux, des gosses des banlieues difficiles du 93 et d’ailleurs. Et s’ils décident de frapper le Bataclan, ce n’est sans doute pas parce que cette salle a accueilli des meetings de soutien à l’armée israélienne dans le passé ; s’ils mitraillent des terrasses de la rue de Charonne, ce n’est pas non plus en référence à la manifestation contre l’OAS réprimée dans le sang en février 1962. Ici, pas la moindre trace de mémoire historique, encore moins de velléité politique susceptible de transformer le meurtre en attentat. Le meurtre se suffit à lui-même parce qu’il ne vise rien en dehors de sa soudaineté absurde, affirmation d’une terrible douleur de vivre sans être reconnu. Répétition niçoise ? A voir…
En fait, poursuit Walid Charara, les tueurs choisissent de cibler les quartiers et les établissements qui sont devenus les lieux de prédilection de leurs semblables ou de leurs doubles – les tueurs du 13 novembre 2015 tirent sur eux-mêmes – à une grande différence près : ces semblables leur renvoient l’image honnie d’une certaine réussite sociale. Ces doubles d’eux-mêmes ont pu s’extraire des banlieues, s’installer et investir les espaces symboliques d’une certaine dolce vita des Xème et XIème arrondissements de Paris où s’affichent les « bobo-beurs » représentatifs d’un pluriculturalisme relatif. S’il marque l’espoir d’une certaine recomposition sociale, ce pluriculturalisme n’en fonctionne pas moins comme un repoussoir – d’autant plus objet de détestation, sinon de haine qu’ils ne pourront jamais y avoir accès. En définitive, ce meurtre de masse est d’autant plus inquiétant qu’il exprime une indicible haine de soi, figure paroxystique de la grande frustration des laissés pour compte des banlieues en déshérence, les mêmes qui s’étaient enflammées en octobre 2005.
Dans l’épilogue de son grand roman sur le nihilisme russe3, Fédor Dostoïevski fait poser par l’un de ses héros la question : « pourquoi avaient été commis tant de meurtres, de scandales et d’infamies ». Ses terroristes, dont il dépeint la « naïveté » autant que « l’éblouissement » répondent « avec une précipitation passionnée » que c’était « pour l’ébranlement systématique de tous les fondements, la décomposition systématique de la société et de tous les principes ; pour décourager tout le monde, faire de tout un gâchis, et prendre soudain en main la société ainsi ébranlée, débile et amollie, cynique et incroyante, mais qui aspire ardemment à quelque idée directrice et à sa propre conservation, cela en levant l’étendard de la révolte et en s’appuyant sur tout un réseau de groupes de cinq qui pendant ce temps auraient agi, recruté des membres et cherché dans la pratique toutes les possibilités et tous les points faibles auxquels s’attaquer ».
En outre, dès cette fin du XIXème siècle, Dostoïevski attirait aussi notre attention sur la réalité des prisons « fabriques de ressentiment et de haine ». En effet un autre constat, tout aussi dérangeant, peut être tiré de la situation du milieu carcéral actuel. Les prisons produisent les mêmes perceptions de ghettoïsation et d’abandon que celles des banlieues. Derrière les barreaux, plus question d’ascenseur social, les voies de la rédemption ou de la vengeance empruntant souvent celle de la religion en l’occurrence de l’Islam. Deux tiers de la population carcérale sont de confession musulmane ou plutôt pratique un islam minimaliste permettant de nouer des mécanismes de survie contre les gardiens, contre la prison et, en dernière instance, contre la société en général. A Nice, Mohamed Lahouaiej-Bouhlel qui venait de faire l’objet d’une condamnation a-t-il cherché à se venger ?
Dans son livre L’Islam en prison Mohamed Loueslati4, aumônier musulman depuis 2001, explique que « l’Islam y est devenu la première religion », attirant une population qui présente « les mêmes caractéristiques que les autres détenus : des hommes plutôt jeunes, de faible niveau scolaire, appartenant à des familles pauvres et disloquées ». Identifiant les mécanismes de « radicalisation religieuse », Loueslati décrit comment la promiscuité et la fragilité psychologique des détenus peuvent les faire tomber sous la coupe d’ « imams autoproclamés » qui prêchent la haine, la violence et la guerre. Dans cet isolement recomposé, les images et commentaires des journaux télévisés participent activement au processus de radicalisation : « L’Occident malmène les pays musulmans, veut les anéantir. Ils perçoivent alors un écho à ce qu’ils ont vécu, souffert dans leurs cités (…) et se disent que d’autres sont en train de le vivre d’une certaine façon (…). Ils s’imaginent que leur religion est un combat, une guerre à mener, pour défendre des principes et s’imposer. Voilà comment, pour celui qui veut être bon musulman, la violence devient la voie royale ».
Comme la déglingue des banlieues, le phénomène de radicalisation en milieu carcéral n’est pourtant pas nouveau. Au début des années 2000, l’anthropologue Farhad Khosrokhavar5 tirait le signal d’alarme dans une indifférence quasi-générale. Dans cette ambiance de déni du réel, il n’est pas surprenant que les tueurs des attentats parisiens de janvier 2015 aient pu nouer une relation suivie à Fleury-Mérogis avec Djamel Beghal. Formé par la Qaïda, ce franco-algérien qui préparait des attentats en France avant d’être appréhendé aux Emirats arabes unis, a pu ainsi exercer une véritable fascination sur de jeunes détenus et communiquer avec eux sans difficulté. Fin 2001, un Bureau du « renseignement pénitentiaire » (dont la nécessité a été redécouverte… en juin 2016) a été créé à la demande du ministre de la Justice Marylise Lebranchu. Malheureusement, par manque de moyens et de volonté politique, cette structure est tombée en déshérence avant d’être abandonnée à la critique rongeuse des souris.
La plupart des tueurs du 13 novembre 2015, comme ceux de Bruxelles arborent un passé de petite délinquance et ont, par conséquent, transité par le milieu carcéral. Les actions des pouvoirs publics, qui passent souvent par des ONGs – par exemple l’association CPDSI (Centre de prévention des dérives sectaires liées à l’Islam) -, ne sont sans doute pas contreproductives mais se heurtent aux inerties structurelles de la fonction publique : manque d’adaptation, baisse constante de moyens, absence de vue d’ensemble, de stratégie, donc de hiérarchisation des priorités.
Malheureusement le même constat vaut aussi pour l’école de la République, de la primaire à l’enseignement supérieur. Voilà plusieurs décennies qu’on se gratte la tête en se demandant pourquoi l’Education nationale fabrique de moins en moins de citoyens fiers d’appartenir à une République laïque, pluraliste et démocratique. Et lorsqu’aux lendemains des attentats de janvier 2015, on entend sur les ondes d’une radio de service public le responsable d’un grand syndicat d’enseignants réclamer des heures de formation supplémentaire afin de former instituteurs et professeurs à la transmission des valeurs républicaines, il n’y a pas de quoi être vraiment rassuré !
Dans un tel contexte, il apparaît prioritaire de travailler davantage sur les interfaces et passerelles délinquance/terrorisme. Au risque de heurter bisounours et autres bobos qui ne franchissent jamais les boulevards périphériques, on pourrait entreprendre les ajustements judiciaires ad hoc pour qu’un individu au bénéfice d’une carte de séjour soit automatiquement expulsé et renvoyé chez lui s’il a tenté d’arracher le sac d’une vieille dame… Evidemment les juristes vont hurler en prédisant les plus sombres représailles de la Cour européenne des droits de l’homme (CEDH). Les pays du Conseil de l’Europe n’ont pas les mêmes contraintes en matière d’accueil et de sécurité, aussi serait-il opportun, sinon urgent de reconquérir un minimum de souveraineté régalienne en la matière !
Sur le plan des pratiques religieuses, la question ressurgit immanquablement après chaque attentat : doit-on fermer les mosquées salafistes ? Les spécialistes de la spécialité vous expliquent qu’il ne faut pas confondre les « gentils » salafistes avec les « méchants », sans rappeler toutefois que la plupart de ces officines sont financées par… l’Arabie saoudite, notre partenaire commercial et allié dans la lutte contre l’ « Etat islamique ». Défense de rire ! Toujours est-il que toutes les mosquées clandestines de France devraient être fermées depuis longtemps et qu’un code républicain des pratiques religieuses devrait être strictement observé. Dans La Provence du 17 juillet dernier Hocine Drouiche, vice-président de la Conférence des imams de France l’explique d’une manière lumineuse : « le jihadisme veut casser la confiance entre l’islam et l’Occident, c’est ça son but. J’en appelle donc à tous les responsables musulmans et acteurs sociaux pour qu’ils prennent leurs responsabilités. C’est à nous de corriger les erreurs menant à l’extrémisme. On ne peut plus accepter l’importation de l’islam des pays rabes, on a besoin d’un islam européen. Vivre l’islam à la saoudienne, à la marocaine ou à l’afghane, ça ne va créer que des conflits dans notre société »,
Hocine Drouiche conclut : « les Français en ont marre d’entendre les responsables musulmans dire à chaque fois que l’islam est une religion de paix ; il faut agir maintenant. Sinon, ça mettra les Musulmans à un carrefour dangereux et un jour, la société française leur dira ‘choisissez votre camp’. L’implosion sociale est le but des extrémistes ». Une certaine psychose sociale traverse ces différents dossiers des banlieues, des prisons, de l’école et de la pratique religieuse notamment. Ils doivent impérativement faire l’objet de chantiers appropriés et ambitieux. Voilà pour la société !
Retour au plan sécuritaire : les réponses annoncées par le président de la République dans la nuit du drame de Nice appellent quelques remarques. Durant l’Euro de foot, la gestion des fan-zones a été particulièrement remarquable. Pourquoi les mêmes dispositifs n’ont-ils pas été observés pour des rassemblements populaires comparables dont on peut se demander s’ils sont bien compatibles avec un état d’urgence qui, en principe, limite les manifestations ?
Enfin, sur le plan de nos opérations militaires extérieures, les officiers supérieurs et généraux – souvent plus éclairés que les politiques parce qu’ils sont sur le terrain – disent eux-mêmes que « les bombes triomphent rarement des idées »6. En effet, il est parfaitement illusoire de prétendre abaisser le niveau de la menace terroriste en France en intensifiant nos bombardements en Irak.
Richard Labévière 18 juillet 2016
1 Alain Badiou : Notre mal vient de plus loin – Penser les tueries du 13 novembre. Editions Fayard, décembre 2015.
2 Entretien avec l’auteur, 13 décembre 2015.
3 Fédor Dostoïevski : Les Démons (Les Possédés). Librairie Générale Française, 2011.
4 Mohamed Loueslati : L’Islam en prison – Moi, aumônier musulman des prisons françaises. Editions Bayard, 2015.
5 Farhad Khosrokhavar : L’Islam dans les prisons. Editions Balland, 2004. Et, Quand Al-Qaïda parle – Témoignages derrière les barreaux. Editions Grasset, 2006.
6 Général Didier Castres : « Nous faisons face à des crises mondialisées », Les Echos, 12 juillet 2015.
Source : Proche et Moyen-Orient
https://prochetmoyen-orient.ch/lenvers-des-cartes-du-18-juillet-2016/