Pour Ron Huldai, les attaques palestiniennes contre Israël ne cesseront qu’avec la signature d’un accord de paix, refusé par l’État sioniste.
« Israël est peut-être le seul pays au monde à occuper une autre nation privées de droits civiques », a déclaré Ron Huldai, maire de Tel-Aviv depuis 1998, au micro de la radio de l’Armée, après l’attaque qui a fait quatre morts à la terrasse du Max Brenner Cafe. « D’une part, l’occupation dure depuis 49 ans, et j’y ai pris part, je reconnais la réalité et sais que les dirigeants courageux doivent agir et non se contenter de parler. D’autre part, le fait que nous souffrons ne conduit pas à un changement dans la compréhension de ce qui doit être fait. » Ron Huldai a insisté sur le fait qu’il est impossible qu’ « un peuple dans une situation d’occupation peut conclure que tout va bien et continuer à vivre comme ça ».
Ron Huldai est un ancien pilote de l’armée de l’Air israélienne et un pilier du Parti travailliste. Il représente, à l’intérieur du parti, le courant opposé à son président, Isaac Herzog, pour ses positions radicales anti-palestiniennes et son allégeance au Premier ministre Netanyahu dont il voudrait rejoindre la coalition formée avec l’extrême-droite. Les déclarations du maire de Tel-Aviv surviennent dans un contexte marqué par l’expression publique claire et nouvelle de plus en plus fréquente, d’une analyse des causes du « terrorisme » palestinien et de sa lutte armée comme l’avait fait, dès mars 1998, l’ancien Premier ministre travailliste, Ehud Barak, qui avait déclaré alors que s’il était « né Palestinien », il aurait « adhéré à un groupe combattant Israël ».
Soulignant que depuis des années, les « dirigeants ont affirmé que les terres (sur lesquelles sont construites les colonies israéliennes) sont la base d’un futur État palestinien », il ajoute que « le problème est que s’il n’y a pas de terreur, il n’y a pas de négociation et lorsqu’il y a des négociations, nous disons qu’il ne peut y avoir de terreur ». La seule solution pour un changement de situation, a-t-il conclu, « viendra lorsqu’Israël montrera à ses voisins qu’il a vraiment l’intention d’aboutir à un accord de paix ».
Sources : https://www.timesofisrael.com