L’armée libanaise a annoncé ce samedi 19 août le déclenchement d’une offensive contre les territoires occupés par des terroristes de l’organisation «Daech» à la frontière avec la Syrie. L’opération est coordonnée avec une autre offensive menée par l’armée syrienne et le Hezbollah de l’autre côté du Qalamoun pour prendre en tenailles les combattants de Daech après avoir éliminé toute présence d’al-Nosra, filiale syrienne d’Al-Qaïda de l’ensemble du territoire libanais.
L’opération baptisée «l’aube des jurds» vise les positions de «Daech» près de la ville de Ras Baalbek et al Qaa.
Le président libanais en personne Michel Aoun est arrivé le matin au ministère de la Défense pour suivre les détails de l’opération «l’aube des jurds».
L’armée libanaise progresse contre les positions de l’organisation Daech (près de 600 combattants) à la frontière avec la Syrie. Il y a quatre jours, les militaires libanais ont repris une colline stratégique dominant l’ensemble du réduit daechiste de quelque 300 km2.
Pour l’ancien général Elias Farhat, chroniqueur stratégique reconnu, « ce n’est pas une opération conventionnelle du fait de la nature du terrain. Il s’agit de montagnes rocheuses, on ne trouve là-bas que des positions du groupe Etat islamique. C’est difficile, mais ce n’est pas impossible pour l’armée de les affronter ».
Même si officiellement, pour des raisons de politique politicienne, le Liban ne coordonne pas ses opérations avec le Hezbollah et l’armée syrienne, dans les faits, ces offensives sont chronométrées avec ces deux puissants alliés de l’autre côté des frontières qui progressent et infligent des défaites cuisantes aux daechistes.