Historien auto-proclamé[1] qui ose comparer les jihadistes engagés en Syrie aux Brigades internationales de la guerre d’Espagne, Jean-Pierre Filiu est mal, très mal. La libération prochaine d’Idlib, qui signe la reconquête de la totalité du territoire national syrien par « son armée nationale » bat en brèche toutes ses inepties proclamées depuis mars 2011.
Ses affirmations péremptoires, ses pseudo-analyses et ses obsessions idéologiques sont aujourd’hui catégoriquement démenties par la marche inexorable de l’Histoire avec un grand « h » hégélien. Mais comme il faut bien assurer ses arrières et penser à faire bouillir la marmite, il s’agit maintenant pour l’oracle de se repositionner, sinon de refaire l’Histoire pour faire croire que ses prédications étaient justes. Mais là, quelques reniements, sinon retournages de veste sont nécessaires, à défaut de passer totalement inaperçus. Dans l’une de ses dernières livraisons bloguesques, reprise par Le Monde du 2 septembre dernier, Jean-Pierre vient nous faire la leçon en découvrant – aujourd’hui tout juste – que Donald Trump aide la Qaïda au Yémen ! Quelle découverte vraiment courageuse. Et il précise que « les Etats-Unis collaborent avec la branche yéménite d’Al-Qaïda, soit directement, soit par l’intermédiaire des Emirats arabes unis ». Depuis 2015, prochetmoyen-orient.ch l’écrit, l’explique et le dénonce en se faisant censurer, insulter et traîner dans la boue… Visiblement préoccupé par son avenir universitaire et mondain (bras-dessus, bras-dessous avec BHL et quelques autres tristes sirs et gais lurons), Jean-Pierre s’en prend directement à l’Arabie saoudite dont il a toujours défendu l’engagement en Syrie et ose évoquer « le jeu trouble d’Abou Dabi ». Ses patrons et protecteurs du Quai d’Orsay vont être furax, mais comprendront néanmoins la nécessité d’une telle pirouette. En effet, Jean-Pierre sait parfaitement que les mêmes « Brigades internationales » qu’il encensait en Syrie… les mêmes – les mêmes – sont en actions toutes aussi terroristes et meurtrières dans le pauvre Yémen avec les mêmes – les mêmes – alliés qu’en Syrie. En définitive, Jean-Pierre ne peut ignorer à ce point que Yémen et mer Rouge, sont devenus les zones d’extension et de poursuite de la guerre civilo-globale de Syrie qui a mis à jour ses obsessions mensongères. Jean-Pierre, faudrait-pas trop prendre les enfants du Bon Dieu pour des canards sauvage !
Note
[1] « Syrie : réponse à un historien auto-proclamé » – prochetmoyen-orient.ch – 15 août 2016.
Source : Proche et Myen-Orient.CH, Observatoire géostratégique.