Certains groupes de l’opposition syrienne, parmi lesquels le CNS protégé des puissances occidentales dont la France, se sont réunis lundi et mardi en Égypte au Caire, pays tombé aux mains des Frères musulmans qui ont fait ami-ami avec les États-Unis et l’entité sioniste pour accéder au pouvoir.
Des divergences de fond sont vite apparues comme à chaque fois que se réunissent ces groupes. L’ASL n’était pas représentée et boycottait cette rencontre car son agenda visant à réclamer une intervention militaire internationale contre le gouvernement syrien de Bachar al-Assad n’a pas été retenu. Mardi, la réunion a viré au pugilat suite à la persistance de ces divergences. L’une d’entre elles porte sur la position concernant les revendications de reconnaissance de l’identité kurde.
Un groupe de Syriens kurdes a quitté la salle « parce que la conférence a refusé le droit à la reconnaissance du peuple kurde », a expliqué Abdel Aziz Othman, du Conseil national kurde. « C’est injuste et nous n’accepterons plus d’être marginalisés », a-t-il ajouté.
Le départ des représentants kurdes a immédiatement provoqué le chaos et certains délégués ont commencé à crier « Scandale, scandale ! ». Puis certains délégués masculins ont commencé à échanger des coups de poing avec le personnel de l’hôtel où se tenait la réunion s’empressant d’évacuer les tables et les chaises pour limiter la casse.
Selon le quotidien libanais Al-Akhbar les propos des délégués kurdes ont provoqué le mécontentement d’un grand nombre d’opposants qui considèrent l’autorisation de la langue kurde dans les régions kurdes syriennes comme étant le prélude à une division de la Syrie sur une base ethnique.
Autre sujet de discorde, les groupes armés regroupés sous la dénomination ASL qui incluent notamment de nombreux mercenaires étrangers. Le soutien à l’ASL ne fait pas l’unanimité au sein de ces groupes d’opposants. Certains exigent que l’ASL soit soutenue en lui fournissant des armes, d’autres s’inquiètent d’une telle décision, porte ouverte à une guerre civile et régionale qui risque de durer pendant plusieurs années.
Autre point de tension la position à adopter à l’encontre du président syrien Bachar al Assad, la formation d’un gouvernement de transition et la période post-Assad. Les Frères musulmans qui depuis le début manipulent en coulisse avec le soutien des USA/Israël l’opposition au gouvernement actuel d’Assad ont rejeté catégoriquement la clause qui stipule une séparation entre la religion et l’État. Ils ont insisté sur le caractère civil de l’État, alors que d’autres sur sa laïcité.
Enfin l’un des problèmes majeurs de cette opposition c’est qu’elle est peu représentative des Syriens de l’intérieur, qu’elle existe grâce à quelques têtes d’affiche de la propagande occidentale organisée non-stop depuis plus d’un an par les « Amis de la Syrie » et qui vise d’abord et avant tout à un changement de régime.
Le président Bachar al-Assad n’est pas suffisamment docile face au dictat américano-sioniste et comme il l’a dit lui-même lors d’une interview accordée à un média turc c’est aussi parce qu’il a refusé l’installation d’un système de défense anti missile US en Syrie pour protéger Israël et doubler celui déjà existant en Turquie que les « Amis de la Syrie » cherchent à le renverser par la violence en massacrant des civils syriens pour arriver à leurs fins.
Il est clair, suite à cette nouvelle rencontre des groupes d’opposition syriens sous tutelle des Frères Musulmans, que leur échec, malgré des tentatives répétées d’unification, rend caduque toute proposition des « Amis de la Syrie » – avec à leur tête Hollande et son éminence grise sioniste Fabius – de règlement pacifique des problèmes actuels que traversent la Syrie et le peuple syrien.
Il n’y a évidemment rien à attendre de ces pompiers pyromanes occidentaux responsables des massacres de civils syriens par des groupes de mercenaires et autres terroristes d’Al-Qaïda et la seule chose à exiger d’eux c’est qu’ils cessent toute interférence coloniale en Syrie et laissent le peuple syrien décider pour lui-même de la façon et par qui il veut être gouverné.
La Russie et la Chine ont déjà prévenu qu’elles n’assisteraient pas à la réunion des « Amis de la Syrie » demain à Paris la jugeant inutile après celle de Genève la semaine dernière.
À l’évidence, les deux grandes puissances ne sont pas prêtes à se laisser manipuler. Reste qu’elles devraient se montrer plus fermes contre les tentatives de déstabilisation occidentales de la Syrie car ce sont tous les pays non alignés qui scrutent leurs réactions pour savoir s’ils peuvent ou non leur faire confiance pour défendre la souveraineté nationale des états inscrite dans la Charte des Nations unies et réduites en lambeaux par les interventions militaires à répétition des US et de leurs laquais européens avec en coulisse le lobby juif sioniste qui tirent les ficelles pour sauvegarder le comptoir colonial juif sioniste installé illégalement en Palestine.
Source : https://www.planetenonviolence.org