La réalité du camp Liberty contraste fâcheusement avec les rapports inventés affirmant qu’il être prêt.
Alors que les résidents d’Achraf entament leur troisième journée dans le camp Liberty, il devient de plus en plus clair, que contrairement au communiqué de la MANUI et du représentant spécial de Secrétaire général des Nations unies, le 31 janvier, et du rapport bâclé de l’expert en abris le 30 janvier, le camp Liberty est très loin de respecter les normes humanitaires internationales. Par conséquent le transfert des résidents vers ce camp est une violation flagrante du droit humanitaire et des droits de l’homme internationale.
1- L’absence d’eau et les conduits d’eau défectueux sont particulièrement gênants. Le besoin quotidien des résidents est évalué à 120.000 litres d’eau en moyenne. Considérant la saleté et l’insalubrité excessives des bungalows et des salles de bain, les résidents ont besoin d’une plus grande quantité d’eau durant la première journée. Cependant, avec une citerne ils ne peuvent faire entrer que quelques dizaines de milliers de litres d’eau. A cause de ce manque, ils ont été obligés d’utiliser de l’eau en bouteille pour palier à leurs besoins sanitaires.
2- La moitié du camp est dépourvue d’électricité. La capacité des deux générateurs est bien en deçà des besoins. Or, près du réfectoire il se trouve un troisième générateur que les forces irakiennes refusent de livrer aux résidents. Auparavant, le camp Liberty était relié au réseau électrique central et disposait d’un transformateur de 11000 kilowatts. Celui-ci a toutefois été volé après le transfert du camp Liberty par les Etats-Unis à l’Irak.
3- Les conditions sanitaires dans le camp sont dangereuses. La fausse septique des forces irakiennes dans l’enceinte où vivent les résidents est à ciel ouvert et comporte des risques sérieuses pour la santé des résidents.
4- La fosse septique des résidents doit être vidée plusieurs fois par jour pour éviter toute contamination. Les forces irakiennes affirment cependant que le système d’évacuation de la fosse septique est américain et les irakiens n’ont pas les moyens de le vider.
5- La sanitaires et les toilettes sont pour la plupart hors fonction, beaucoup n’ont pas d’eau et pour certains les conduits sont défectueux.
6- Contrairement aux photos montrées par l’UNAMI, les dortoirs ne correspondent nullement aux normes minimales requis.
La Résistance iranienne exige aux autorités responsables de répondre pourquoi cette disparité flagrante entre les rapports et photos présentés par l’UNAMI et la réalité des faits ? Qui en est le responsable et quel était son objectif?
Voir en annexe les photos des installations et de l’enceinte de Liberty.
Secrétariat du Conseil national de la Résistance iranienne
Le 20 février 2012
Liberty-No.4
Avec un centre de police et quatre postes auxiliaires et de nombreuses caméras de surveillance, le camp Liberty s’apparente à une prison à haute sécurité
48 heures après l’arrivée de 397 résidents d’Achraf au camp Liberty, tout montre que le gouvernement irakien, commandité par le régime des mollahs, a transformé ce camp en une prison, alors que la MANUI et la personne de M. Martin Kobler, le Représentant spécial du Secrétaire général des Nations-Unis, cautionnent malheureusement cette situation. Le déploiement des forces de police dans le camp est tel que la vie privé des gens est sous la vue et le contrôle permanent et les habitants sont privés de leur vie personnelle et intime.
1- M. George Bakoos, représentant du gouvernement irakien, en présence de M. György Busztin, l’adjoint du Représentant spécial, a déclaré dans une réunion, en date du 6 février, que la police irakienne sera positionnée à l’extérieur des murs de Liberty. Lors d’une autre rencontre le 12 février, ce même représentant irakien a déclaré que la police ne sera positionnée qu’à un point à l’entrée du camp.
2- Or, la réalité est que les forces militaires irakiennes sont déployées partout dans le camp. Un centre de commandement de la police jouxte la première section du camp où sont installés les 400 premiers résidents, dans lequel se trouve un grand nombre de militaires irakiens.
3- Un poste de police est situé à la porte du Nord, un autre à la porte de Sud, et un troisième dans la partie Nord-est du camp avec chacun plus de cinq policiers armés. En outre, dans la direction du réfectoire un autre poste de contrôle avec trois policiers s’ajoute à cet inventaire.
4- De puissantes caméras de surveillance ont également été installées dans de multiples points du camp pour contrôler les vas-et-viens des résidents. Dans la seule aile ou se situe la première section du camp, on dénombre 7 caméras de surveillance. Il ne fait aucun doute que les enregistrements des caméras sont retransmis au régime iranien, constituant un danger grave pour les résidents et leurs familles. Nonobstant le fait que ces caméras privent les résidents de leurs intimités. Cette situation est particulièrement outrageante pour les femmes musulmanes et constitue une réelle torture psychologique. Toutes les portes d’entrée des bungalows-dortoirs, des W.C. et des douches s’ouvrent vers l’extérieur, dans le champ des caméras de surveillance.
5- En dépit de cette présence massive de policiers et de caméras, au cours de la journée d’hier une patrouille de police a tenté d’entrer dans le dortoir des résidents, ce qui a provoqué de vives protestations de leur part.
6- La Résistance iranienne appelle le Secrétaire général des Nations Unies, la Secrétaire d’État américain, les ambassadeurs James Jeffrey et Daniel Fried de rompre leur silence sur les procédés honteuses du gouvernement irakien qui a fait de Liberty une prison. Il faut exiger le retrait complet des forces de police de Liberty et leur installation à l’extérieur des murs du camp.
Secrétariat du Conseil national de la Résistance iranienne
Le 20 février 2012