15000 combattants venus de 80 pays sont entrés en Syrie depuis le début du conflit pour combattre le régime syrien et provoquer la chute de Bachar al-Assad, selon la CIA, le Centre d’études de la radicalisation et le Groupe Soufan. Ce chiffre est cependant « minimisé », si l’on se réfère à d’autres sources occidentales moins partiales.
La plupart de ces combattants auraient aujourd’hui rejoint l’État islamique. Le plus grand nombre d’entre eux viennent des pays arabes. La Tunisie, en tête, en a « fourni » 3000, depuis son « Printemps arabe », et le Maroc 1500, contrairement à l’Algérie, souvent accusée à tort de ne pas avoir été capable d’éradiquer totalement ce fléau, qui enregistre 250 combattants. L’Arabie saoudite qui finance, arme et entraîne ces mercenaires depuis le début du conflit, avec l’accord et l’aide des Occidentaux, en a fourni 2500, la Jordanie 289. Les chiffres relativement faibles de la Libye (556), l’Égypte (358), le Liban (890), l’Irak (247) s’expliquent par la présence massive de mercenaires islamistes sur leurs propres territoires. L’Europe qui est en première ligne du soutien aux opposants à Bachar al Assad, totalise près de 3000 combattants, la France en tête (412, 900 selon le ministère français de l’Intérieur), et la Turquie, 400, mais, principal allié de l’Occident dans le conflit, elle a joué un rôle de premier plan dans l’entraînement, l’équipement, la livraison d’armements et la stratégie politico-militaire des jihadistes. Quant aux États-Unis, malgré leur « guerre au terrorisme » menée sur leur sol, ils n’ont pu empêcher le départ de 130 Américains. Aujourd’hui, ces mêmes pays s’inquiètent du retour de ces « nationaux » sur leur territoire et se sont engagés, mais un peu tard, dans la guerre contre l’organisation Daech, qu’ils ont largement contribué à militariser en Syrie.