Le candidat battu au deuxième tour de la présidentielle du 2 avril, le conservateur Guillermo Lasso, a accusé de fraude le camp du socialiste Lenín Moreno vainqueur avec 51,15 % des voix. Le recomptage portera sur 1 275 450 voix, correspondant à 3 865 procès-verbaux contestés, alors que l’opposition demandait de recompter 100 % des voix. Lasso, homme d’affaires conservateur qui fut un éphémère ministre de l’Économie en 1999, est déterminé à aller jusqu’au bout. Il a appelé l’opposition à sortir dans la rue pour appuyer ses revendications, dans un scénario à la vénézuélienne. Lasso affirme que le serveur informatique du comptage a abouti au retrait de 800 000 voix qui lui étaient acquises, alors que l’avantage de Lenin Moreno n’a été que de 820 000 voix. Entretemps, la justice équatorienne a placé en détention un ancien ministre de l’Énergie (2007-2009) du premier gouvernement de Rafael Correa, accusé d’avoir reçu des pots-de-vin de l’entreprise brésilienne Odebrecht pour la construction de la centrale électrique Toachi-Pilaton