Les « investigateurs » cette nouvelles race de journalistes, incapable d’écrire tant qu’un policier ou un juge ne leur a pas expédié, par texto ou courriel, ou sur l’oreiller, le contenu du dernier procès-verbal, de la dernière écoute téléphonique, ne vous en ont pas tenu informés, eux qui aiment tant les nouvelles menottées, mais Alexandre Djouhri vient, depuis Londres, d’être libérés de son « boulet électronique ». Tout cela par la justice de la Reine. Donc mauvaise météo pour le Parquet National Financier, ces magistrats français trop nombreux à confondre le droit et le tordu, et qui veulent que leur Djouhri, leur gibier kabyle, que le petit « caïd de banlieue, en fait prénommé Hamed » comme l’écrivent si bien nos « investigateurs » antiracistes, retourne en prison. Si possible à la Tour de Londres. Puisque le berbère poursuivi par l’implacable PNF, pour subir en urgence une colossale opération du cœur, a bien dû être libéré contre une caution de deux millions de livres et le fameux « boulet » attaché au pied.
Mais, petit à petit les juges anglais ceux, la « Royal Court » ont perdu confiance en la parole de nos magistrats à la Eliott Ness ; qui affirmaient que l’Alexandre est le plus grand malfaiteur au monde depuis Caïn. Alors qu’en place des preuves attendues, rien n’arrive. Mieux le PNF joue maintenant la pendule en demandant « du temps » pour répondre aux questions des britanniques, pour prouver ce qu’il prétend ! Et les hommes à perruques de laine -qui parfois sont des femmes- semblent soudain surpris, et même choqués par les vaines promesses des justiciers tricolores. Eux qui attendent que les « british » soient leurs auxiliaires en répression, leurs matons par procuration. Pas de chance pour le PNF, l’habeas corpus existe toujours chez Elizabeth où la privation de liberté n’est pas, comme chez nous, un incident banal.
Disons les choses clairement, contre Djouhri le PNF a concocté un mandat d’arrêt national, puis européen, qui, en droit, ne vaut pas un clou. Ce mandat est une insulte au code pénal. Difficile donc de faire entendre à ces vétilleux « roastbeefs » que, certes leur mandat est une fiction, mais que leur cause est juste. Qu’il faut coxer le Djouhri. Et si demain, fatiguée par l’opérette du PNF la Royal Court se déclarait soudain en état de Brexit…Nous n’en pourrions May.
Et pendant ce temps –perdu- Sarkozy pour l’ensemble de son œuvre avec un bonus pour la Libye, n’a toujours pas été traduit devant la Cour Pénale Internationale… Vite, un mandat !
Jacques-Marie Bourget