En 2015, une citoyenne de Syrie, qui était à Belgrade, a posé des questions très pertinentes : puisque l’Occident ne veut pas que ces réfugiés périssent, pourquoi ne lève-t-il pas les sanctions qui pèsent sur le peuple syrien et qui ont déjà coûté 143 milliards de dollars à la Syrie ? Et pourquoi n’aide-t-il pas les gens à rester [chez eux] en aidant l’armée syrienne à se débarrasser des terroristes et faire de la Syrie un pays sûr de nouveau ?
L’armée gouvernementale de Syrie a gagné la guerre contre les terroristes. Les éléments de Daech, Djabhate El Nosra, Djeich El Islam et d’autres n’ont d’autre choix que de quitter ce pays pour des destinations tracées par leurs sponsors. Les terroristes soutenus par certains pays occidentaux et du Golfe ont perdu la guerre contre le gouvernement légal de Damas. Ils sont, aujourd’hui, contraints de quitter ce pays, et c’est le scénario afghan qui se répète, lorsque, la guerre d’Afghanistan terminée, les terroristes ont opté pour nombre de destinations, dont l’Algérie. Certains pays occidentaux, aveuglés par leur haine contre le président El Assad, n’ont pas hésité à accueillir des milliers de réfugiés se disant Syriens. Le gouvernement légal de Damas avait alerté l’opinion publique internationale que des terroristes se faisaient passer pour des exilés. Aucune considération n’a été accordée par ces pays aux propos de Damas. La perpétration d’attentats terroristes en occident a interpellé ces pays qui ont constaté que nombre de ces attentats ont été perpétrés par de faux exilés, mais de réels terroristes. Les médias français rapportent qu’après les attentats du 13 novembre à Paris, qui ont fait 130 morts et 350 blessés, les policiers retrouvent des passeports près des dépouilles de deux des trois kamikazes du Stade de France. Il s’agissait de faux documents.
50 000 passeports volés
Les deux terroristes étaient vraisemblablement irakiens et se faisaient passer pour des exilés. Le 28 décembre 2015, Bernard Cazeneuve, ministre de l’Intérieur, adresse un courrier alarmant à Frans Timmermans, vice-président de la Commission européenne, et à Dimitris Avramopoulos, commissaire européen aux Migrations. Teneur du message : des milliers de passeports vierges volés par Daech en Syrie et en Irak, voire en Libye, pourraient être utilisés par des terroristes se présentant en tant qu’exilés pour rejoindre l’Europe. Le même scénario pourrait se produire en Algérie et ailleurs avec la défaite de Daech. Les terroristes peuvent se présenter en tant qu’exilés syriens et rejoindre d’autres pays choisis par leurs sponsors. Damas, qui a toujours été du côté de l’Algérie, a tiré la sonnette d’alarme, mais les pays occidentaux ne voulaient pas prendre en considération cette mise en garde. L’Algérie, qui reçoit 50 000 personnes de Syrie, par devoir envers ce pays qui a toujours soutenu notre pays, est l’une des destinations des terroristes de Daech, Djabhate El Nosra, Ahrar El Cham et Djeich El Islam, dont les éléments sont de différentes nationalités. L’Algérie, qui est l’un des rares pays à ne pas avoir rompu la coopération diplomatique avec Damas, maintient la coopération en matière de renseignement avec le pays du président Bachar El Assad, dont le peuple lutte contre le terrorisme. La citoyenne de Syrie a résumé le scénario en disant : « Jusqu’à maintenant, nous avons perdu cent mille soldats qui se battaient contre les extrémistes. Je n’ai pas entendu l’Occident pleurer ceux qui ont donné leur vie pour la nation, laissant derrière eux des familles éplorées qui ont besoin d’aide. Et d’un autre côté, il s’efforce d’aider des personnes qui fuient leur pays. Beaucoup d’entre elles sont des terroristes, payés en milliers d’euros ».
Publié dans Le Temps d’Algérie