Khadga Prashad Sharma Oli, président du Parti communiste du Népal, a été élu premier ministre par les deux tiers de l’Assemblée nationale le 11 octobre. Militant anti-royaliste dans les années 1970, il a passé 14 ans en prison, jusqu’à la fin des années 1980. Élu au Parlement, devenu ministre de l’Intérieur (1994) et des Affaires étrangères (2007), il devient le premier chef de gouvernement républicain de l’histoire moderne du Népal depuis la chute de la monarchie, en 2007. KP Oli prend la direction du pays à un moment critique.
Outre la reconstruction des zones touchées par le terrible tremblement de terre qui a privé le pays d’une manne touristique vitale, il devra affronter la colère des populations des plaines du sud, les Madhesis, qui réclament une plus grande autonomie, les manifestations des opposants à la nouvelle Constitution adoptée le 20 septembre. Celle-ci vise à faire du Népal une démocratie après des années d’instabilité politique et de guerre civile avec la rébellion anti-monarchique des maoïstes qui déposèrent les armes en 2006. KP Oli devra aussi faire face à une situation économique durablement ébranlée par le séisme, dans ce pays de 27 millions d’habitants qui présente l’un des plus faibles indices de développement humain au monde.