Alors qu’il avait solennellement promis, aux premiers jours de sa présidence en 2009, de fermer la prison de Guantanamo – située au sud-ouest de Cuba, créée par le président G. Bush – ce n’est toujours pas une réalité, un an avant la fin du second mandat de Barack Obama. Après cinq demandes restées sans suite, Obama a renvoyé, le 22 octobre, un projet de loi au Congrès avec un message : « Let’s do this right ! (Faisons-le comme il faut).
« La législation qui interdisait la fermeture de Guantanamo, laquelle est, comme je l’ai toujours affirmé, contreproductive dans le cadre de nos efforts pour mettre fin au terrorisme dans le monde, est devenue l’un des premiers arguments des djihadistes pour recruter. Il est temps qu’on ferme Guantanamo. Nous pouvons faire mieux pour préserver la sécurité de notre pays, tout en agissant conformément à nos valeurs », a déclaré Obama.
Le président américain a donc opposé son veto à cette loi qui rendait impossible la fermeture de la base/prison de Guantanamo, où sont encore détenues cent treize personnes qui pourraient être transférées dans la prison de Florence au Colorado. Ce déplacement les sortirait de leur extra-territorialité actuelle, et les replacerait de fait dans le cadre de la législation américaine, donnant aux avocats de la défense une véritable marge de manœuvre.