Après le double attentat suicide du 15 juin à Ndjamena, qui a fait une trentaine de morts, les mesures de protection prises par les autorités se révèlent être un savant mélange entre protection des citoyens, décisions cosmétiques dans le but de rassurer les Occidentaux, et limitation des quelques libertés dont jouissent encore les Tchadiens. Les « activités et les lessives » sont désormais interdites dans le fleuve Chari, frontalier entre le Tchad et le Cameroun, ce qui ne manquera pas de réjouir les protecteurs de l’environnement. Le port du voile intégral – une rareté au Tchad – est interdit dans les lieux publics. Il est prévu le renouvellement des cartes d’identité et des passeports, d’où la nécessité d’un recensement de la population qui ravit les opposants au président Idriss Déby Itno. Enfin, les forces de police sont autorisées à pratiquer des « fouilles ciblées » et inopinées au check-points et sur les places publiques. Des membres du FBI, l’agence d’investigations américaine, étaient sur place après l’attentat pour aider leurs collègues tchadiens à recueillir des indices scientifiques. Pour l’heure, les auteurs des attentats sont inconnus des fichiers de police. Ils sont donc soit des ruraux sans carte d’identité, soit des étrangers.
Tchad : des mesures post-attentats
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