Le 28 juillet 2012, un drôle de trio composé de trois pacifistes américains s’introduisait sur le site nucléaire d’Oak Ridge dans le Tennessee, le complexe le mieux gardé des États-Unis qui abrite de quoi fabriquer au moins 10 000 bombes nucléaires. Mike Walli, vétéran de la guerre du Vietnam, et Greg Boertje-Obed, un charpentier, étaient accompagnés par Megan Rice… une religieuse de 85 ans. Ils avaient peint des slogans et jeté du sang sur un des murs, réalisant ce que le New York Times avait qualifié de « plus grande brèche dans l’histoire de la sécurité du complexe atomique national ». Les trois pacifistes ont été libérés en avril, après avoir passé deux ans en prison, accusés d’avoir « porté atteinte à la défense nationale ». Cependant, le juge d’appel a estimé que l’accusation n’en avait pas apporté la preuve. Ils pourraient être rejugés pour « dégradation de propriété gouvernementale », mais cela semble peu probable.