Le mystère de l’assassinat, le 19 septembre 2002, du général Robert Guéi- qui dirigea la junte militaire installée en Côte d’Ivoire après le coup d’Etat du 24 décembre 1999 contre le président Henri Konan Bédié- sera-t-il enfin élucidé ? Tout porte à le croire, si l’on s’en tient à l’accélération de la procédure judiciaire ouverte par le parquet militaire d’Abidjan le 11 septembre 2012 sur cette affaire ayant déjà abouti à l’inculpation de 16 militaires. Le mois dernier, deux personnalités ivoiriennes qui occupaient des fonctions élevées ont ainsi été entendues. Il s’agit, notamment, de Moïse Lida Kouassi, ministre de la défense au moment des faits et actuellement emprisonné dans une autre affaire, et de Pascal Affi N’Guessan, alors premier ministre de Laurent Gbagbo.
Les partisans du général Guéi ont toujours pointé un doigt accusateur sur le pouvoir Gbagbo qui a toujours nié les faits. Avec le nouveau dynamisme autour de ce dossier, qui devrait enregistrer bientôt une exhumation du corps du général, l’on devrait connaître la vérité sur cet assassinat autour duquel plusieurs versions des plus plausibles aux plus farfelues continuent de circuler.