Les incohérences et les volte-face incessantes des mouvements rebelles touaregs finiront-elles par avoir raison des efforts constants de la médiation algérienne pour ramener la paix au nord du Mali ? On assiste depuis plusieurs semaines à une recrudescence d’actes de violence dans le septentrion malien, en violation flagrante de l’accord de cessez-le-feu signé en juillet dernier entre rebelles touaregs et autorités gouvernementales. L’Algérie, chef de file de la médiation dans le dialogue inter-malien par la voix de son ministre des Affaires étrangères, Ramtane Lamamra, et Hamdi Mongi, chef de la Mission des Nations unies au Mali (Minusma), ont souligné fin janvier, dans un communiqué conjoint, que « les développements extrêmement préoccupants » survenus au nord du Mali sont « de nature à mettre en péril le processus de paix en cours à Alger ».
Les protagonistes du conflit sauront-ils se ressaisir à temps pour ne pas décourager le médiateur algérien, qui s’est jusque-là investi pleinement dans la recherche d’une paix durable dans la région ? Il faut espérer que le deuxième round des pourparlers de paix entamés fin 2014 sera rapidement couronné par la conclusion d’un accord définitif, prévoyant les modalités concrètes de son application sur le terrain.