L’occupation du nord de Chypre par l’armée turque depuis… 1974 n’a pas empêché l’Union européenne (UE) d’accepter ce pays comme membre à part entière en 2004. L’occupation turque est l’un des obstacles majeurs à l’entrée de la Turquie dans l’UE. À l’occasion de la tenue à Athènes d’un colloque international intitulé « En arrière vers la guerre froide ou en avant vers des relations stables ? », Vladimir Tchijov, l’ambassadeur russe auprès de l’Union européenne, qui s’occupe du dossier chypriote depuis quarante-quatre ans, estime qu’aucune solution n’est possible hors du droit international. Constatant que le « processus de négociation est à présent plus mort que vif » et que « les approches des deux parties sont rigides », « la seule voie possible est celle qui reposera sur la base des résolutions du Conseil de sécurité de l’Onu et des deux accords de haut niveau de 1977 et de 1979 qui ont tracé les contours d’un règlement – une fédération à deux zones et à deux communautés ».
La découverte de grands gisements de gaz et de pétrole en Méditerranée orientale, notamment dans les eaux territoriales de Chypre, de la Turquie, de la Syrie, du Liban, d’Israël et de la Palestine va certainement propulser ce conflit sur le devant de la scène internationale dans les années à venir. Ces pays, en effet, n’ont encore trouvé aucun accord de partage et de délimitation des zones économiques offshore.