Après avoir donné des sueurs froides au pouvoir en investissant les rues et des points stratégiques à partir de leur ancien fief de Bouaké, à environ 400 km au nord d’Abidjan, les anciens soldats de la rébellion contre Laurent Gbagbo, à qui se sont joints d’autres ex-combattants de la crise post-électorale de 2010-2011, ont finalement obtenu des réponses satisfaisantes à leurs revendications. Leurs arriérés de solde sur la période 2009-2011 seront apurés sur six mois, et leurs promotions au sein de l’armée régulière, pour ceux qui y ont été retenus, seront assurées.
Officiellement, ces différentes opérations coûteront quelque 20 milliards de francs CFA. Beaucoup plus, selon des sources officieuses, vu le nombre de soldats concernés : pas moins de 8 400. Le coup de sang des militaires risque toutefois de faire des émules. D’autres corps sociaux, notamment des enseignants et des médecins, ainsi que différents corps de l’administration, qui réclament eux aussi des traitements plus avantageux, envisagent de donner de la voix.