C’est le quotidien saoudien Ashark al-Awsat, propriété de la famille royale, qui le confirme : après la défaite cuisante que la myriade d’organisations djihado-terroristes a essuyée à Alep-Est, 14 d’entre elles, que les chancelleries occidentales persistent encore à qualifier d’opposition « modérée », viennent de créer, à l’image de Daech, une structure armée unifiée baptisée Organisation islamique syrienne. Son commandant en chef n’est autre qu’Abou Mohammad al-Joulani, le fondateur d’Al-Nosra, filiale d’Al-Qaïda. Les informations de ce journal basé à Londres ont été déjà été révélées par Sergueï Lavrov, le chef de la diplomatie russe. Il s’agit, avait-il dit, d’une structure militaire qui « rassemble tous les groupes se trouvant dans la partie est de la ville […] cela pourrait signifier qu’il se trouve-là des terroristes ». « Presque tous les groupes d’opposition armés à Alep-Est sont subordonnés au Front Fatah al-Cham (ex-Front al-Nosra). Il y a environ 1 500 hommes appartenant à Al-Nosra, et quelques milliers de membres d’autres groupes, dont cinq ou six sont soumis à Al-Nosra », a-t-il.
Le noyau dur de cette armée est composé d’Abou Ammar Taftanaz, commandant d’Ahrar al-Cham al-Islamya, émanation des Frères musulmans, et chef symbolique de l’Organisation ; d’Abou Mohammad al-Joulani, chef d’Al-Nosra, commandant en chef effectif ; Tawfik Chehab Eddine, commandant du groupe djihadiste Noureddine Zenki.
Cette nouvelle structure semble bien n’être qu’une nouvelle appellation pour semer la confusion et se présenter comme une alternative islamiste au régime laïc, à l’image du changement d’Al-Qaïda en n Al-Nosra, puis Fatah al-Cham. Et résistera-t-elle aux dissensions ? Quoi qu’il en soit, l’opposition modérée est laminée et les seuls groupes qui combattent le pouvoir syrien sont Al-Qaïda et Daech.