Alors que la guerre s’intensifie en Syrie à l’avantage des forces syriennes soutenues par la Russie, la campagne de propagande anti-syrienne utilise toutes les ficelles, même les plus usées, pour manipuler l’opinion publique. Dernièrement, deux grosses bombes ont été larguées par les médias internationaux. Un rapport d’Amnesty International publié le 18 août sur la situation dans les prisons syriennes a enflammé les médias, « donnant à imaginer le pire », comme l’écrit RFI sur son site. « Imaginer », mot clé. La campagne d’Amnesty est menée par Philipp Luther, directeur du programme pour le Moyen-Orient et l’Afrique du Nord, virulent anti-Russes et anti-Syriens. La campagne est également menée par l’Observatoire syrien des droits de l’homme et l’Human Rights Data Analysis Group, une organisation sponsorisée, entre autres officines, par l’Open Society Foundation(OSF)du milliardaire américain néoconservateur George Soros. OSF finance à coups de millions de dollars des ONG « œuvrant pour la démocratie » dans des pays sensibles, comme le mouvement Euromaïdan, en Ukraine, artisan du coup d’État du 22 février 2014.
Deuxième bombe, s’inspirant de la photo du corps du petit Aylan Kurdi échoué sur une plage turque, celle du petit Syrien Omrane Dagneesh, à Alep, prise par le photographe Mahmoud Raslan, se voulant le symbole de la sauvagerie des bombardements syriens. Il s’avère que Mahmoud Raslan « activiste anti-régime » selon l’AFP qui n’a pu résister à ce scoop, était vu sur Facebook, le 5 août, posant, à Alep, en « toute camaraderie » avec des membres du groupe terroriste Noureddine al-Zinki, avec en légende : « La victoire vient avec la permission de Dieu. » Il était aux côtés de deux commandants du groupe à Alep, Omar Salkho et Mohammed Mayuf, présents sur la vidéo de l’exécution d’un enfant, Abdallah Issa, diffusée sur le Net à la mi-juillet. En difficulté, Al-Qaïda en Syrie, cherche à obtenir un « cessez-le-feu humanitaire » pour se réorganiser. Cette campagne y contribue.