«Nétanyahou doit faire un choix : affronter le président des États-Unis ou affronter son aile droite. S’il continue à s'incliner devant les membres de son gouvernement qui s'opposent à la paix, les conséquences pour les relations américano-israéliennes pourraient être terribles. » Ces propos de Martin Indyk, ancien ambassadeur américain à Tel-Aviv, connu pour ses positions pro-israéliennes, ont été rapportés par le New York Times. Ils font suite à une série de déclarations de proches collaborateurs d’Obama qui vont toutes dans le même sens. Loin de faire fléchir l’intransigeance du gouvernement israélien, ces menaces à peine voilées l’ont laissé de marbre. Pis : Dany Ayalon, le vice-ministre des Affaires étrangères et membre du parti ultra-nationaliste Israël Beitenou a poussé la provocation jusqu’à déclarer à la radio de l’armée israélienne : « Il ne faut pas se presser et il faut arrêter de tenter d'être gentils avec tout le monde. Il ne faut pas faire de nouvelles concessions et signer parce que quelqu'un est pressé, uniquement parce qu'il a dit qu'il faut créer un État palestinien d'ici à deux ans. »
Cette provocation a été précédée par la promulgation par les autorités d’occupation d’une série de mesures qui peuvent, selon un communiqué publié par Richard Falk, rapporteur spécial de l’Onu sur la situation des droits de l’homme dans les territoires palestiniens occupés, « violer la 4e convention de Genève et la Convention internationale sur les droits civils et politiques ».