« La réduction de la pauvreté est incontestable, les statistiques de la Cepal (Commission économique pour l’Amérique latine et les Caraïbes) organisme de l’Onu, sont éloquentes : le taux de pauvreté est passé de 51 % en 2000 à moins de 27 % en 2010. Dans la même période, le taux de pauvreté extrême (les gens qui vivent avec moins d’un dollar par jour) est passé de 25 % à moins de 8 %, il a donc été divisé par trois.
L’indice de développement humain (IDH, élaboré par les agences onusiennes) a connu une hausse très nette à partir de 2005, le Venezuela étant devenu le pays du sous-continent avec les niveaux les plus élevés de “développement” humain.
Selon l’Unesco, l’alphabétisme a été éradiqué.
Ces résultats sociaux sont bien sûr le fruit d’investissements massifs dans les secteurs sociaux les plus fondamentaux – santé éducation et alimentation principalement –, des investissements structurellement dépendants de la rente pétrolière, cette dépendance étant une caractéristique historique de l’économie vénézuélienne.
Mais il serait trop simpliste de dire que le gouvernement de Chavez n’a rien fait pour changer cet état de choses. Pour réduire cette dépendance, il a tenté de diversifier l’économie, en encourageant l’augmentation de la production agricole, l’industrie de construction, ou en passant des accords pour le transfert de technologie avec des pays du Sud.
À sa décharge, il faut également souligner le fait que sa proposition politique consistait en une réforme profonde de la société vénézuélienne, ce qui dépasse largement le temps d’un ou de deux mandats électoraux. »
(1) Interview à France 24, 6 mars 2013.
Annie Stasse, animatrice du blog Pensée libre (1) :
« Le Venezuela est à présent le pays de la région qui connaît le plus bas niveau d’inégalité (mesuré par le coefficient Gini) : il a réduit l’inégalité de 54 %, la pauvreté de 44 %, du niveau de 70,8 % (1996) à 21 % (2010). Et l’extrême pauvreté est passée de 40 % (1996) à 7,3 % (2010). Près de 20 millions de personnes ont bénéficié des programmes gouvernementaux de lutte contre la pauvreté, appelés “Missions”. À l’heure actuelle 2,1 millions de personnes âgées perçoivent des pensions de vieillesse – soit 66 % de la population de cette tranche d’âge. Seules 387 000 personnes recevaient des pensions avant le gouvernement actuel. […]
Le gouvernement bolivarien a mis un accent particulier sur l’enseignement en le finançant à hauteur de 6 % du PIB. L’Unesco a reconnu que l’analphabétisme a été éliminé et le Venezuela est le troisième pays de la région dont la population lit le plus. L’éducation est gratuite des classes maternelles jusqu’à l’université ; 72 % des enfants sont accueillis dans l’enseignement maternel public et 85 % des enfants en âge scolaire vont à l’école. Il y a des milliers d’écoles reconstruites, parmi lesquelles dix nouvelles universités. Le Venezuela occupe la deuxième place latino-américaine et la cinquième place mondiale en proportion d’étudiants universitaires. Actuellement un Vénézuélien sur quatre participe à un programme éducatif (venezuelaennoticias@minci.gob.ve).
Il est intéressant de noter que le Venezuela se trouve maintenant au même niveau que la Finlande en tant que cinquième pays avec la population la plus heureuse du monde [Gallup Poll 2010].
Avant le gouvernement Chavez, en 1998, 21 % de la population était mal nourrie. Le Venezuela a maintenant établi un réseau de distribution d’aliments subsidiés, parmi lesquels des épiceries et des supermarchés. Tandis qu’en 1980, 90 % de la nourriture était importée, aujourd’hui on n’en importe que 30 %. La « mission agro-Venezuela » a remis 454 238 crédits aux producteurs ruraux. Rien qu’en 2012, 39 000 d’entre eux ont reçu des crédits. Cinq millions de Vénézuéliens reçoivent de la nourriture gratuite, quatre millions d’entre eux sont des enfants scolarisés, et des cantines publiques nourrissent 900 000 personnes.
[…] La malnutrition n’est plus que de 5 %, et que la malnutrition infantile qui était de 7,7 % en 1990 est aujourd’hui de 2,9 %. Sous tous les aspects, c’est une impressionnante réussite en matière de santé.
- Le taux de mortalité infantile est passé de 25 pour 1 000 (1990) à seulement 13 pour 1000 (2010) ;
- 96 % de la population dispose à présent d’eau potable (ce fut un des objectifs de la révolution) ;
- En 1998, on comptait 18 médecins pour 10 000 habitants, on en compte actuellement 58 pour mille, et le système public de santé en emploie 95 000 ;
- S’il a fallu plusieurs décennies aux gouvernements antérieurs pour construire 5 081 cliniques, en treize ans à peine le gouvernement bolivarien en a construit 13 721 (soit une augmentation de 169,6 %) ;
- La “mission Barrio Adentro” (qui est le programme de soins de santé primaire organisé avec l’aide de plus de 8 300 médecins cubains) a sauvé environ 1,4 million de vies dans 7 000 cliniques et effectué 500 millions de consultations. »
(1) Extraits tirés du site Médiapart, 31 décembre 2012.