Les techniques d’identification du sexe des enfants à naître a conduit à une sélection favorable aux garçons de la part des famille.
Selon un rapport du Canadian Medical Association Journal, les avortements de fœtus femelles dans certains pays d’Asie ont conduit à un nombre massif de jeunes célibataires. Depuis les années 1980, alors que les nouvelles technologies permettaient de déterminer le sexe du futur enfant, la sélection par le sexe, illégale mais incontrôlable, en Chine, en Inde et en Corée du Sud, ont poussé les parents à sélectionner les garçons pour des raisons sociales, culturelles et financières. En Chine, cette pratique est aggravée par la politique de « l’enfant unique » qui a, « sans aucun doute, contribué à la progression du sex-ratio à la naissance (SRB). » Dans les provinces où un deuxième enfant est autorisé, après la naissance d’une fille, le SRB pour le second enfant est de 143 (le SRB moyen sur la planète est évalué à 105 filles pour 100 garçons). En Chine, ces « garçons perdus » qui ne peuvent se marier et avoir des enfants, sont stigmatisés. On les appelle les « branches nues », comme une branche qui ne peut porter de fruit. 94 % des célibataires ont entre 28 et 49 ans et 97 % d’entre eux n’ont pas suivi une scolarité complète. Le rapport souligne le risque de comportements antisociaux, voire de violences des « victimes » de la sélection par le sexe. Si dans les trois pays d’Asie, un renforcement des sanctions contre les avortements sélectifs et les campagnes d’information, semblent avoir produit leur effet, selon les chercheurs du CMAJ, il faudra plusieurs dizaines d’années avant que le sex-ratio revienne à la normale.