Israël cherche un moyen de désamorcer la déclaration unilatérale, par l’Autorité palestinienne, d’un Etat qui serait instantanément reconnu par la majorité des pays membres des Nations unies.
Au moment où le ministre israélien des Affaires étrangères, Avigdor Lieberman, le plus fascisant de l’équipe gouvernementale conduite par Benjamin Netanyahou, est dans le colimateur de la justice pour corruption aggravée et blanchiment d’argent, ce qui va le conduire inéluctablement à la démission, l’actuel gouvernement est confronté à un autre « péril » : la reconnaissance par les pays occidentaux d’un Etat palestinien dans les frontières de 1967 avec Jérusalem Est comme capitale. Le signal de ce chapelet de reconnaissance a été donné par plusieurs pays d’Amérique latine. L’Union européenne pourrait suivre. C’est pour éviter un tel « scénario catastrophe » qu’Israël envisagerait sérieusement une manœuvre de diversion. Le gouvernement Netanyahou débat actuellement, selon le quotidien israélien Haaretz, un plan de retrait important de la Cisjordanie afin de couper la route à une initiative de l’Autorité palestinienne consistant à déclarer unilatéralement un Etat indépendant dans les frontières de juin 1967. Un Etat qui sera reconnu par la majorité des pays membres de l’Onu. Seuls les Etats-Unis seraient actuellement hostiles à une telle déclaration unilatérale.