Préparation d’un second bateau pour Gaza, par le co-président de l’Union juive française pour la paix (UJFP).
Le juge Goldstone aurait des états d'âme. Pour ce que la presse nous en dit, il ne remettrait pas vraiment en cause ce qui est écrit dans son rapport de mission, mais s'inquièterait des conséquences négatives de son rapport sur l'image d'Israël dans le monde.
Triste puissance du lobby sioniste : les faits seraient vrais, mais « ce n'est pas bon pour nous ».
Triste état de la presse israélienne, apparemment partagée entre le souhait du pardon donné à Goldstone pour ses offenses et le refus du pardon au traître ; elle reçoit ce revirement du juge comme une absolution pour toute l'opération « plomb durci ».
L'affaire apparaît aujourd'hui au moment où de nouveaux bombardements meurtriers sur Gaza nous sont présentés comme des ripostes aux roquettes envoyées à l'aveugle par les groupes armés palestiniens. Mais jamais ces roquettes (dont on peut certes douter du bien fondé) ne le sont comme la riposte au blocus illégal et inhumain de la bande de Gaza.
Pourtant, si le juge Goldstone choisit de se murer dans le silence à ce sujet, les faits décrits avec précision dans le rapport de la mission qu'il a présidé restent.
Chacun aura remarqué ce paradoxe. A l'heure où les soulèvements arabes disent partout aux dictateurs trop longtemps supportés « dégage ! », la société civile brave les forces de sécurité de l'Autorité Palestinienne en Cisjordanie comme celles du Hamas à Gaza pour exiger l'unité du mouvement national palestinien.
C'est à cette société civile que nous répondons en participant aux campagnes pour le Boycott, le Désinvestissement, les Sanctions, et que nous serons à Montpellier en juin contre Agrexco.
C'est à son appel que nous répondons en participant à la flottille de la liberté II de ce printemps.
Lecteurs, encore un effort pour que la campagne « un bateau français pour Gaza » soit un total succès. Continuez à verser.
Le peuple palestinien a un droit imprescriptible à l'ouverture directe sur la mer, sans dépendre du bon vouloir israélien ou égyptien ; c'est par la mer que nous voulons aller à sa rencontre. Le blocus doit être brisé.